TOULOUSE Borderouge et TOURNEFEUILLE

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ELAHA

Milena ABOYAN - Allemagne 2023 1h50mn VOSTF - avec Bayan Layla, Derya Durmaz, Nazmi Kirik, Cansu Leyan... Scénario de Milena Aboyan et Constantin Hatz.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ELAHALe procédé « Virginia Care », vous connaissez ? Il s’agit d’un hymen artificiel, constitué de capsules de faux sang, qui permet de simuler le saignement lors d’un rapport sexuel, enfin DU rapport sexuel lié au mariage, censé être le premier pour les jeunes femmes. Et de prouver ainsi la virginité de ladite demoiselle… Il s’agit d’une méthode bel et bien réelle, commandable tout simplement sur le net. C’est d’ailleurs ainsi, en surfant sur la toile à la recherche d’une solution miracle à son épineux problème, qu’Elaha va trouver la combine sous nos yeux ébahis. Mais revenons un peu en arrière.

Elaha donc, jeune femme kurde de 22 ans, vit en Allemagne dans un appartement avec ses parents, sa sœur et son frère, et elle doit se marier dans neuf semaines avec Nasim, lui aussi issu d’une famille kurde du quartier. Elle suit des cours dans un centre de formation, pense sérieusement à passer son bac et travaille dans le pressing de sa future belle-sœur pour ramener un peu d’argent à la maison. La vie normale d’une jeune femme à première vue. Sauf que, petit à petit, on se rend compte qu’Elaha (tout comme ses amies de son âge) n’est pas tout à fait libre de ses mouvements : lorsque sa mère l’appelle, elle exige de parler à sa patronne pour être sûre qu’elle est bien là où elle prétend être ; elle sert d’alibi à une amie en sortie, service qu’elle demande en retour alors qu’elle rend visite à un copain. Bref, on sent bien cette surveillance insidieuse qui régit la vie d’Elaha, laquelle ne doit pas se compromettre dans une situation qui pourrait jeter la honte sur toute la famille. Comme lui dit son père : « les dommages faits au troupeau sont une honte pour le berger ». Le décor est planté. Mais voilà, dans le cas d’Elaha le mal est déjà fait puisqu’elle a consommé avant le sacrement du mariage. Commence alors une course contre la montre pour trouver le moyen de produire cette tache de sang miraculeuse le soir de sa nuit de noce…

Milena Aboyan nous montre avec force le parcours d’obstacles de son héroïne, un parcours qui n’est qu’une infime facette de ce à quoi les femmes sont exposées, indépendamment de leurs origines, de leurs religions ou de leurs cultures : « Nos corps sont observés, évalués et contrôlés depuis des siècles. C’est pourquoi je dois souligner que le problème d’Elaha ne peut être réduit à son origine ou même à ses traditions et doit être considéré de manière universelle. Parce que la racine de son problème se trouve dans le patriarcat, considéré comme un ordre social évident dans l’Histoire de l’Humanité. Je suis préoccupée par l’idée d’éclairer, d’identifier et de briser ce système de domination. Cependant, nous ne pouvons réussir que si, comme Elaha, nous questionnons de manière désobéissante cet ordre social inégalitaire et si nous nous engageons à ne jamais nous taire. »
Car oui, Elaha est une sacrée nana, qui se retrouve coincée entre le besoin de respecter les traditions et sa volonté d’émancipation, mais qui parvient à remettre en question certains comportements considérés comme normaux autour d’elle. Pourquoi faut-il toujours se justifier ou s’excuser de son attitude lorsqu’on est une femme ? Pourquoi est-il normal qu’un futur mari ait connu plusieurs femmes alors que la future épouse doit être contrôlée par un médecin pour être « vérifiée avant utilisation » ? Au final, Elaha va décider qu’il n’y a qu’une seule bonne question qui mérite de se poser pour elle et toutes les autres : « es-tu la femme que tu veux être ? ».