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DERSOU OUZALA

Akira KUROSAWA - URSS 1975 2h25mn VOSTF - avec Maxime Mounzouk, Youri Solonine, Svetlana Danilchenko, Dima Kortitschew... Scénario d’Akira Kurosawa et Yuri Nagibin, d’après le récit autobiographique de Vladimir Arseniev. Oscar du Meilleur Film Étranger 1976.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

DERSOU OUZALAEn 1902, dans la taïga de l’Oussouri, non loin de la frontière entre la Russie et la Chine, le capitaine Vladimir Arseniev effectue, avec quelques hommes, des relevés topographiques. Il rencontre un vieux chasseur solitaire, Dersou Ouzala, qui va leur servir de guide. Une profonde amitié naît entre les deux hommes, mais, la mission géographique terminée, c’est la séparation, douloureuse, et Dersou retourne seul dans la taïga, son univers. Cinq années plus tard, Arseniev organise une nouvelle expédition, qui permettra aux deux hommes de se retrouver. Dersou fait découvrir à son ami les lois d’une nature hostile, et le respect qu’on doit lui porter, simple question de survie… Hélas le sage petit homme vieillit, perdant peu à peu ses qualités primordiales de chasseur, sa vue perçante… D’inspiration épique, Dersou Ouzala est un film essentiellement positif. L’univers de Dersou est celui de l’harmonie agissante, l’amitié des deux personnages est celle de deux êtres disponibles à l’écoute de la nature, communion de deux pensées, de deux façons d’agir, dans le respect et le souci de chaque individu pour les autres. Images d’une splendeur sans apprêt, « message » humaniste d’une bouleversante sincérité, chronique aussi grandiose que scrupuleuse… Un chef-d’œuvre salutaire en ces temps de frilosité de l’âme…

« Il n’est pas étonnant de retrouver Kurosawa en Russie en 1975 : d’un côté le réalisateur a acquis une réputation internationale qui attire les studios comme Mosfilm (qui ne s’y trompe pas, puisque le film sera honoré de l’Oscar du meilleur film étranger en 1976), d’autre part le cinéaste traverse une période difficile et a du mal à travailler au Japon depuis l’échec de Dodes’ Ka-den (1970). Mais surtout, l’ombre de la littérature russe plane sur la filmographie du cinéaste, dont L’Idiot (1951) reste l’une des plus vibrantes adaptations de Dostoïevski. On retrouve d’ailleurs souvent dans l’œuvre de Kurosawa cette thématique dostoïevskienne de l’âme noble et pure, qui ne survit pas à la dureté de la société, plus prompte à la broyer qu’à la reconnaitre.
« Dersou Ouzala se présente même comme la description d’une “belle âme”, le terme étant utilisé par l’explorateur, dont le récit autobiographique sert de base au film, pour décrire son ami. La différence, c’est que là où le personnage de L’Idiot est diagnostiqué comme faible par la société, Dersou, tant qu’il est dans la Taïga, est le plus apte à survivre, même si la dernière partie du film, la plus déchirante, rejoint la problématique tragique traitée dans L’Idiot de l’inadéquation de la bonté absolue avec la vie moderne.
« En vivant simplement en harmonie avec la nature, le chasseur, malgré sa bizarrerie et sa tendance à parler aux “gens de la nature” (feu, animaux, vent, etc.), impressionne rapidement le petit groupe d’explorateurs que conduit Vladimir Arseniev lors de leur rencontre en 1902. Les deux hommes se lient alors d’une amitié sincère, brisant les hiérarchies. Dans la Taïga, le noble capitaine russe est l’égal du modeste chasseur aux origines chinoises. Sous son aspect animal (le personnage est d’abord pris pour un ours, avant que les observateurs ne balaient leurs préjugés en affirmant que “c’est bien un homme”), l’âme de Dersou Ouzala brille d’humanité et de sagesse (le personnage est d’ailleurs l’une des influences notables de Georges Lucas pour la création de Yoda dans Star Wars). » (Victor Lopez, eastasia.fr)