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FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
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Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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LES 4 ÂMES DU COYOTE

Áron GAUDER - film d'animation Hongrie 2023 1h43mn VOSTF - Prix du Jury, Festival International du film d’animation d’Annecy. Pour les enfants à partir de 10 ans.

Du 29/05/24 au 11/06/24 à Toulouse (Borderouge)

LES 4 ÂMES DU COYOTE« C’est seulement quand le dernier arbre sera mort, que la dernière rivière sera empoisonnée et que le dernier poisson aura été pêché que nous réaliserons que nous ne pouvons pas manger l’argent. »
Tantôt attribué à Geronimo, tantôt au chef sioux Sitting Bull, plus sûrement issu de la culture populaire de la nation autochtone des Cree, le proverbe qui ouvre le film annonce la couleur. L’insatiable voracité de l’Homme, sa propension à s’approprier et exploiter jusqu’à l’épuisement les ressources naturelles, l’inconscience totale de sa finitude, non seulement le mènent à tombeau ouvert à sa propre extinction (ce qui ne serait qu’un moindre mal) mais elles entraînent avec lui, dans le même élan destructeur, un écosystème qui a mis des millénaires à lentement se constituer pour rendre la planète habitable – ce que d’aucuns, sur tous les continents, appellent la Création. Les formes prises par les Créateurs, leurs motivations, leur rapport à l’humanité en disent, selon les cultures et les mythologies, beaucoup sur le rapport des peuples à leur environnement, tout autant que sur leur capacité à vivre en harmonie avec lui.

C’est précisément l’une de ces figures mythologiques, celle du Coyote, que raconte un vénérable grand-père à une assemblée de jeunes Indiens « Native Americans » du XXIe siècle, assis autour d’un feu de camp au sommet d’une montagne sacrée. Montagne que toutes et tous se sont donné pour mission de défendre contre les assauts de bulldozers affamés – menacée non pas comme sous nos latitudes tarnaises par un imbécile projet d’autoroute, mais par une cochonnerie d’oléoduc géant, tout aussi imbécile et destructeur. Cette même montagne, révèle le conteur, « où le Vieil Homme Créateur se reposa après avoir créé notre monde », paradisiaque, chatoyant, généreux, parfait. Mais du rêve du Créateur devaient s’échapper quatre coyotes. Affamés, envieux, rusés, menteurs… avec un peu de boue, le coyote créa en cachette les premiers humains, puis n’eut d’autre dessein, ressuscitant sans cesse au fil de l’Histoire, que d’en faire les artisans de son instinct destructeur.
Constamment inventif, d’une grande beauté formelle, le récit est mené au rythme particulier, déconcertant et séduisant des légendes amérindiennes. À la fois magique et bondissant, parfois étrangement elliptique, le film balaie l’Histoire d’une humanité sous l’emprise du coyote, pour mieux coller à l’actualité. Il fait directement référence aux événements de Standing Rock, aux mobilisations de 2016, durement réprimées mais victorieuses, des grandes nations de l’Amérique du Nord contre la construction du pipeline Keystone XL de TransCanada. Mais il raconte également, ici et ailleurs, les irrépressibles soulèvements de la terre contre les écocides en cours.