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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Jeudi 20 AVRIL 2023 à 20h15

CINÉMA RETROUVÉ


Rendez-vous mensuel, consacré aux films classiques et aux raretés du cinéma mondial en copies restaurées, proposé par l’association RIFIFI en partenariat avec Positif.
Un cycle de séances pour renouer avec le patrimoine cinématographique dans les meilleures conditions - Séance précédée d'une présentation

ITIM, LES RITES DE MAI

Produit et réalisé par Mike DE LEON - Philippines 1976 1h47mn VOSTF - avec Tommy Abuel, Charo Santos, Mario Montenegro… Scénario de Doy Del Mundo et Gil Quito... Musique de Max Jocson - Copie restaurée 2K.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ITIM,  LES RITES DE MAIConnaissez-vous Mike De Leon ? Non ? C’est normal ! Jusqu’ici totalement inédite en France, une partie de l’œuvre du cinéaste philippin est enfin visible. Réalisateur incontournable dans l’industrie du cinéma local, l’homme est aussi à l’aise dans le thriller politique que dans le drame social ou la comédie romantique et iconoclaste. Son tout premier film, Itim, est resté jusqu’ici un secret bien gardé, vu seulement par une poignée de cinéphiles.

Jeune photographe, Jun est de retour dans son village natal pour rendre visite à son père, un ancien médecin devenu paralysé, et effectuer un reportage sur les rites régionaux célébrés durant la Semaine sainte. À cette occasion, il fait la connaissance de la mystérieuse Teresa (remarquable Charo Santos dans son premier rôle et future star locale qu’on retrouve dans Kisapmata), hantée par la disparition de sa sœur…
Le film avance comme un mystère, prenant le chemin du drame social pour rapidement s’aventurer aux lisières d’un fantastique envoûtant. Avec une rare maîtrise de la mise en scène pour une première œuvre, Mike De Leon installe une ambiance bercée de croyances tant chrétiennes que païennes, multiplie les plans-séquences virtuoses et rattache une tradition gothique aux décors moites et tropicaux des Philippines.
En réduisant les dialogues au minimum, il laisse l’interprétation du spectateur libre face aux béances implicites du drame qui se noue entre les personnages. Itim ressemble ainsi à un curieux mélange entre la modernité du Blow up d’Antonioni et une tradition du film de fantôme incarnée par Les Innocents de Jack Clayton d’après Henry James (Le Tour d’écrou).

Directeur de la photographie sur Manille – le chef-d’œuvre du maître du cinéma philippin Lino Brocka –, De Leon finit de nous subjuguer par des jeux de lumières qui brouillent réalité, onirisme et hantise. A cette expérience lancinante et hallucinatoire, le cinéaste ajoute un sous-texte social plus réaliste où les injustices de classes et la prégnance des normes catholiques sont clairement pointées.
Inquiété à l’époque par le régime dictatorial du commandant Marcos, Mike De Leon déclarait lors de la présentation du film à Cannes l’an dernier : « Il n’est plus question de fantômes, mais de monstres de la politique philippine. Des monstres qui, après une longue attente dans les cavernes de l’enfer, sont de retour pour ravir et violer mon pays à nouveau. »