UTOPIA SAINTE BERNADETTE
5 avenue du Docteur Pezet, 34090 Montpellier (Tram 1 Saint Eloi)


INFOS PRATIQUES et TARIFS

LA GAZETTE UTOPIA (à télécharger au format PDF)
Où trouver la gazette (carte des dépôts)

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

Coopérative QUI VIVRA BÉRAT habitat partagé en évolution la Ménardière
Une autre façon de vivre ? Une autre façon de vieillir ? Voilà 4 ans, qu’un groupe de retraités a investi le Domaine de la Ménardière en créant une coopérative. Objectif : Vivre et vieillir ensemble solidaires et actifs jusqu’au bout du chemin. Chambres d’hôtes, Conc...

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

Soutenez Utopia Palmer

L’EXPÉRIENCE ALMODOVAR

STRANGE WAY OF LIFE

Écrit et réalisé par Pedro ALMODOVAR - Espagne / France 2023 31mn VOSTF - avec Ethan Hawke et Pedro Pascal...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

STRANGE WAY OF LIFEUn western de 31 minutes réalisé par Pedro Almodovar ? Quoi de plus excitant sur le papier ? Mais le maître espagnol sait-il s’adapter aux contraintes narratives d’un court métrage ? Et à l’univers si particulier du western ? Promesse tenue : les fans ne seront pas déçus. Almodóvar, nourri de cinéma classique hollywoodien, joue ici avec les codes du genre et principalement celui de la vengeance, avec un grand respect et une forme d’allégresse.
Tout commence normalement, ou presque, comme dans un bon vieux western : un-cowboy-entre-à-cheval-dans-une-petite-ville-de-l’Ouest. En fond sonore, une romance latino chantée par une femme. Erreur : le plan suivant nous montre qu’il s’agit en réalité d’un homme (même si ce n’est pas Caetano Veloso qui chante, comme dans Parle avec elle, 2002)… Premier grain de sable dans les rouages machistes traditionnels du western, et ce ne sera pas le seul. Ce cavalier sorti du désert (Pedro Pascal) vient retrouver celui qui fut son amant (Ethan Hawke) à l’époque où ils étaient tous deux tueurs à gages. Ce dernier est devenu shérif. Nous n’en dirons pas plus.
Le film, tenu, tendu par une mise en scène rigoureuse, réserve des surprises. La loi du désir devient la loi de l’Ouest. Et le finale, réjouissant et délicieusement pervers (on pense un peu aux Proies de Don Siegel), propose un spectacle déroutant : même les vieux hors-la-loi fougueux doivent un jour s’assagir – du moins en apparence, semble nous dire le cinéaste de 73 ans avec un sourire en coin.
Ces 31 minutes sont un concentré d’Almodóvar, accompagné par une partition d’Alberto Iglesias comme toujours savante, riche et cultivée. De la substantifique moelle. (JB Morain, lesinrocks.com)


En première partie, LA VOIX HUMAINE
Écrit et réalisé par Pedro ALMODOVAR - Espagne / France 2020 30 mn VOSTF (en anglais) avec Tilda Swinton
À l’origine, il y a une pièce en un acte de Cocteau, créée en 1930. Un monologue de femme brisée par une rupture, et dont on n’entend pas le correspondant téléphonique, le jeune amant enfui. Pas loin d’un siècle plus tard, Pedro Almodóvar en tire un court métrage inattendu, éblouissant par la variété de nuances qu’il déploie.
Androgyne, sans âge, à la fois altière et directe, irréductible à un type de personnalité, Tilda Swinton exprime la violence du désamour sans jamais faire de son personnage une victime. Elle qu’on a vue si souvent grimée et déguisée offre son visage à nu et apporte au film une présence justement humaine.
L’enfermement, dans un lieu et une obsession, inspire au réalisateur une magnifique idée : l’appartement est montré comme un décor de cinéma (ou de théâtre), lui-même contenu dans un vaste hangar sans fenêtre. L’héroïne y semble donc doublement prisonnière… Avec ce dispositif original, Almodóvar invite son personnage à un geste que Cocteau aurait sans doute reconnu : quitter, dans un même mouvement, son décor et sa douleur, comme on traverse un miroir. (L. Guichard, Télérama)