UTOPIA SAINTE BERNADETTE
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Coopérative QUI VIVRA BÉRAT habitat partagé en évolution la Ménardière
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SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

LOVE NEVER ENDS

HAN Yan - Chine 2023 1h56mn VOSTF - avec Dahong Ni, Kara Wai, Tony Ka Fai Leung, Cecilia Yip...

Du 27/03/24 au 11/06/24

Il y a comme ça des petites pépites, découvertes au hasard des chemins, que nous sommes particulièrement heureux de vous faire découvrir, de ces films qui vous font passer du rire aux larmes, qui vous laissent le cœur léger, empli de joie et de bonne humeur. Love never ends est de ceux-là, ce pourrait même être le feel good movie par excellence !

Chang Weijie, employé de zoo aujourd’hui à la retraite et veuf depuis dix ans, solitaire et au caractère bien trempé (comme ses T-shirts nous le précisent !), ne laisse personne lui dicter sa conduite. Que ce soit son médecin, qui le traite pour son hyperthyroïdie, sa fille qui lui reproche sa tendance à trop boire, ou son aîné qui ne parvient même pas à gérer sa propre adolescente, personne ne semble vraiment trouver grâce aux yeux du vieil acariâtre.
Un jour, alors qu’il entame sa promenade quotidienne dans le parc voisin, Weijie fait la rencontre impromptue et explosive de miss Ru, une femme pauvre, mais fière et digne, qu’il ne parvient pas à intimider. Dès lors, le chemin de Chang Weijie n’aura cesse de croiser celui de cette femme au passé mystérieux, qui survit en revendant les déchets recyclables qu’elle glane ici et là, et qui bénéficie d’un toit en échange de soins qu’elle apporte à une ancienne cantatrice d’Opéra Chinois souffrant de sénilité.
Au fil du récit, l’indomptable rebelle croise sur son chemin une ribambelle de marginaux tous plus attachants les uns que les autres, et, se prenant d’affection pour eux, sort de son inconditionnelle liberté chérie pour se laisser aller à l’empathie, voire l’attachement…

Love never ends est le sixième long métrage du jeune et prolifique réalisateur Han Yan, à qui l’on doit notamment l’adaptation en long-métrage du manga Gambling Apocalypse Kaiji. Avec Love never ends, le réalisateur se lance une fois encore dans l’adaptation d’une œuvre graphique : le scénario est basé sur le webtoon à succès (bande dessinée coréenne en ligne) I love you, de Kang Full (sorti en 2007). Love never ends déplace l’action de la Corée rurale vers la Chine urbaine, tout en conservant ce qui fait l’essence même du récit original, à savoir une description drôle, humaniste et émouvante d’une histoire d’amour (mais pas que…) entre des personnes au crépuscule de leur vie et que tout oppose.
Traitant son sujet avec humour, grâce notamment à l’énergie et au talent comique pince-sans-rire de son interprète principal Dahong Ni, et à l’alchimie qu’il crée avec la comédienne Kara Wai, le réalisateur aborde la question du devenir des personnes âgées dans un pays happé par le tourbillon de la modernité. Car la population chinoise est l’une de celles qui vieillissent le plus rapidement au monde, dans un pays où, conséquence directe de la politique de l’enfant unique, la nouvelle génération ne peut que difficilement subvenir aux besoins de ses aînés. Les traditions, dont celle de l’hospitalité et de la famille, perdent du terrain face à la course à la réussite sociale des jeunes. Et le film nous montre très bien comment les enfants peuvent traiter leurs parents, tout en tentant parfois de garder vivants certains aspects de la culture traditionnelle. Que deviennent les laissés-pour-compte et les marginaux, quand les nouvelles générations sont obsédées par l’argent, la réussite et le paraître ? Han Yan offre une vision des jours heureux rendus possibles grâce à l’amour, bien loin des clichés, mais sans détourner le regard sur les conséquences du grand âge que sont la maladie, en particulier la démence Alzheimer et son impact sur l’autre partenaire, la solitude des grandes villes et des campagnes, la perte du lien social, les rencontres ratées qui continuent à peser lourd dans la balance du bonheur… Jusqu’au moment où le destin, la vie ou le hasard s’arrangent pour réunir ce (et ceux) qui était isolé… Un merveilleux film sensible, touchant, drôle et très actuel, à découvrir !