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Éducation à l’image et à l’environnement... Séances de groupes à Volonté !
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Utopia Pont-Sainte-Marie ouverture imminente !
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Des nouvelles du Front de L’Est !
100 000€ citoyens ! Bravo ! C’est la somme déjà récoltée grâce à vous, à vos petites gouttes d’eau citoyennes mises bout à bout, au soutien des artistes (Béatrice Tabah en tête !) et de l’association de futurs spectateurs aubois ARCEAU qui organisent des expositions-vente a...

Juin 2020 : Travaux en vue ! Il y a comme des petits airs de printemps et de bien belles nouvelles !
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NOTRE MONDE

(BOTA JONË) Écrit et réalisé par Luàna BAJRAMI - Kosovo / France 2023 1h35mn VOSTF - avec Albina Krasniqi, Elsa Mala, Don Shala, Aurora Ferati...

Du 15/05/24 au 27/05/24

NOTRE MONDEQue feriez-vous, jeunes spectatrices, si la seule perspective d’avenir qu’il vous restait était d’attendre la date d’un mariage arrangé par vos parents ? Accepteriez-vous votre sort ou décideriez-vous de vivre votre vie comme vous l’entendez ?
Deux cousines vivant dans un village reculé du Kosovo se posent bel et bien cette question. Que faire ? Rester pour ne pas jeter l’opprobre sur leur famille et se résoudre à cette vie toute tracée pour elles ou tenter leur chance pour ouvrir leur propre voie ?

Tout en affirmant à leurs parents dans leur lettre d’au revoir qu’elles ne fuguent pas, c’est bien aux premières lueurs de l’aube et en cachette que Zoé et Volta prennent la voiture et décident de tailler la route. Destination ? Pristina, la capitale. Le but ? Entrer à l’université et décrocher un diplôme en anglais pour devenir interprètes. C’est pleines d’espoir qu’elles partent, c’est déçues qu’elles arriveront.
Car rien ne se passera comme elles l’avaient prévu. Plus aucune place au cours d’anglais, la moitié des professeurs absents, des tensions entre les étudiants et la direction de l’université… Car voilà, nous sommes en 2007, huit ans après la fin de la guerre mais dans un Kosovo toujours en attente de la proclamation de son indépendance. Zoé et Volta vont découvrir un monde de tensions politiques et sociales, être confrontées à un pays et à des citoyens en quête d’identité. Situation tendue dont elles n’avaient pas réellement conscience quand elles vivaient dans leur petit village paumé.
Au contact des étudiants, au fil des amitiés qu’elles nouent, elles vont prendre conscience que leur génération n’est pas celle sacrifiée par la guerre mais bien celle des laissés-pour-compte. Aucune place ne leur est donnée, aucune parole ne leur est laissée. Nous découvrons, à l’instar des deux jeunes femmes, une population étudiante totalement abandonnée à elle-même. Si, au départ, Volta semble s’épanouir malgré ce contexte tandis que Zoé se demande ce qu’elles font ici et s’il ne faudrait pas rentrer, les rôles pourraient bien s’inverser au gré de leur évolution dans la grande ville.

Luàna Bajrami, actrice (Portrait de la jeune fille en feu, L’Événement) et très jeune réalisatrice (23 ans !), nous impressionne par sa maîtrise et son immense maturité devant un tel sujet. On se souvient de son premier film, La Colline où rugissent les lionnes (sorti en 2022) déjà très prometteur… L’histoire de son pays, le Kosovo, lui tient bien sûr à cœur mais elle désire avant toute chose raconter la jeunesse, explorer comment elle peut trouver sa place et faire face à un monde qui semble la laisser de côté.
Au-delà des souffrances et des désillusions, d’un appel criant pour qu’on octroie à ses jeunes héroïnes un tant soit peu de considération, Luàna Bajrami nous montre également une jeunesse animée d’un grand élan d’espoir et qui désire continuer le combat. Cette jeunesse est bel et bien frustrée et muselée mais reste solidaire et déploie une telle énergie ! Filmés au plus près, les émotions et questionnements qui traversent Zoé et Volta (interprétées par deux magnifiques actrices) nous transpercent et nous interrogent sur nous-mêmes tout en nous rappelant les sensations qui nous animaient à l’aube de nos vingt ans, peu importe qu’ils soient plus ou moins lointains…