MON C.E. ROULE POUR UTOPIA

METTEZ VOTRE PUB
DANS LA GAZETTE !


NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Groupe ( >30p.) : 3,50€
TARIF étudiants, lycéens, collégiens, demandeurs d'emploi, bénéficiaires du RSA : 4,50€ (sur présentation d'un justificatif). PASS CAMPUS : 4 euros. Paiement CB, Chèque ou Espèces.

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

LA GAZETTE UTOPIA 326 DU 10 AVRIL AU 14 MAI 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 326 DU 10 AVRIL AU 14 MAI 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 325 du 28 FÉVRIER AU 9 AVRIL 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 325 du 28 FÉVRIER AU 9 AVRIL 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 324 du 24 JANVIER AU 27 FÉVRIER 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 324 du 24 JANVIER AU 27 FÉVRIER 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 323 DU 13 DÉCEMBRE 2023 AU 23 JANVIER 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 323 DU 13 DÉCEMBRE 2023 AU 23 JANVIER 2024...

Soutenez Utopia Palmer

OEDIPE ROI

(EDIPO RE) Pier Paolo PASOLINI - Italie 1967 1h50mn VOSTF - avec Silvana Mangano, Franco Citti, Alida Valli... D'après la tragédie de Sophocle.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

OEDIPE ROINé d’une mère aimante, un enfant est abandonné dans le désert par un père jaloux des sentiments éprouvés par son épouse. Recueilli par un berger, il est alors adopté par le roi et la reine de Corinthe. Devenu adulte, Œdipe fait un rêve étrange qu’il tente de comprendre auprès de l’Oracle de Delphes. Ce dernier lui annonce pourtant une prophétie qui semble sceller son destin…

Après une première période rattachée au mouvement néo-réaliste (Accatone, Mamma Roma), Pasolini entame une « trilogie des mythes » entamée en 1964 avec L’Évangile selon Saint-Mathieu et clôt par Médée en 1969. Œuvre médiane, Œdipe roi représente l’acmé d’une inspiration totalement protéiforme du cinéaste. Si le récit popularisé par Sophocle est bien présent – élagué mais clairement lisible –, les repères temporels sont segmentés en trois parties et le propos se veut autant autobiographique que freudien ou marxiste. Toute théâtralité est abandonnée. Quant aux musiques et aux décors, ils sont brassés dans des sources ethnographiques a priori incohérentes : cités grecques dans le désert marocain, langue roumaine, Mozart et chants révolutionnaires…
L’expérience du spectateur en est bouleversée et un sentiment de cinéma en totale liberté s’exprime à travers les visions proposées par le film. Visions qui restent toujours aussi puissantes 55 ans plus tard.
Comme il le fera ensuite avec les contes dans sa « Trilogie de la vie », Pasolini fuit sa contemporanéité : une Italie des années 60 rongée par l’arrivée du consumérisme et du capitalisme, qu’il analyse comme une nouvelle forme de fascisme. Devant les images d’Œdipe roi, on a le sentiment inouï qu’un monde est couché sur la pellicule pour la première fois, avant que le cinéaste n’affronte frontalement son présent avec l’élégie barbare de Salò. Mais il est aussi permis de voir en Œdipe l’allégorie d’un héros moderne.

Un chef-d’œuvre soutenu par les compagnons de route de Pasolini : Franco Citti et Ninetto Davoli, accompagnés ici par deux grandes divas du cinéma italien : Silvana Mangano (inoubliable dans Riz amer et dans Théorème, autre grand Pasolini) et la bien oubliée Alida Valli (Le Troisième homme, Senso, Suspiria et tant d’autres…)
De ce film, Pier Paolo Pasolini disait : « Je suis assez vieux pour faire mon autobiographie. Or je suis un petit bourgeois et je hais la petite bourgeoisie et je me hais moi-même. Je ne peux en parler que si la petite bourgeoisie devient mythique. C’est pourquoi j’ai choisi Œdipe roi. »