TOULOUSE Borderouge et TOURNEFEUILLE

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Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) est de retour à Utopia Borderouge !
Le Toulouse Hacker Space Factory (THSF) explore depuis 2010 les espaces de dérivation de l’emprise des technologies sur nos vies, en particulier celles en mutation du monde numériques et cybernétique. Après 3 ans d’absence, le THSF est de retour cette année ! L’édition 2023 aura lieu du 26 au 28...

FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
Le temps passe et FMR a 40 ans déjà. La radio toulousaine avait fêté cela au Bikini le 27 novembre 2021 avec une grande soirée de concerts. Le Bikini et FMR s’est aussi une belle et tumultueuse histoire que nous racontent Hervé Sansonetto et Pierre Rogalle dans un documentaire réalisé par TV Bru...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

ASHKAL, L’ENQUÊTE DE TUNIS

Youssef CHEBBI - Tunisie / France 2022 1h31mn VOSTF - avec Fatma Oussaifi, Mohamed Houcine Graya, Rami Harrabi, Hichem Riahi... Scénario de Youssef Chebbi et François-Michel Allegrini. Quinzaine des Cinéastes, Festival de Cannes 2022 • Trois prix au Cinemed (Festival du cinéma méditerranéen) de Montpellier 2022 : Antigone d’or du Meilleur film, Prix de la critique, Prix de la Meilleure musique. Musique originale de Thomas Kuratli.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ASHKAL, L’ENQUÊTE DE TUNISPolar fascinant, à la lisière du fantastique, Ashkal déroule une enquête au cœur d’un immeuble en chantier des Jardins de Carthage, quartier de Tunis promis à un essor bourgeois, mais dont les constructions furent stoppées net après la Révolution du jasmin et la chute de Ben Ali. Dans les entrailles grises d’un des bâtiments abandonnés est retrouvé un premier corps calciné. Puis un deuxième… Début d’une épidémie d’immolations étranges, dont deux flics – Fatma et Batal -– tentent de démêler la cause, au sein d’une institution policière gangrenée par la corruption. Suicides ? Meurtres ? Pistes terroriste ou tueur isolé ?

Youssef Chebbi s’empare habilement des codes du film noir autour de cette enquête policière menée par deux personnages antagoniques, aux énergies distinctes : d’un côté le policier massif désenchanté qui tente maladroitement de garder sa place dans une police ultra corrompue tout en pensant à sa famille chez lui, et de l’autre côté une jeune inspectrice, issue par son père d’un milieu aisé, qui défend les droits de l’homme et qui souhaite faire changer la société en se plongeant au plus près de la réalité. Fatma, qui poursuit ses enquêtes comme des obsessions, est une profonde solitaire, qui peine à s’intégrer dans des milieux sociaux et professionnels qui la rejettent.
Loin des conventions de la fiction policière classique, l’investigation elle-même devient une errance nocturne, un retour obsessionnel dans des lieux déserts, carcasses à ciel ouvert filmées comme des divinités de béton, énigmes géométriques, où se perdent les personnages… Le réalisateur choisit de s’échapper du réel pour suggérer, en longs plans hypnotiques, la contagion d’une violence pure, incandescente, incompréhensible, mais habilement instrumentalisée par le pouvoir pour légitimer d’autres violences. On bascule alors d’Antonioni à Kyoshi Kurosawa, dont le film Kaïro, voilà vingt ans, exposait le mystère d’un Japon ravagé par une mystérieuse épidémies de suicides. Causes différentes, mais mêmes effets délétères sur des sociétés sclérosées jusqu’à l’apoplexie.
Dans la société en transition évoquée par Youssef Chebbi, l’« épreuve du feu », brandie comme un motif obsédant et hautement symbolique (la Révolution du jasmin a débuté par l’immolation d’un vendeur de fruit et légumes), reste pourtant, de bout en bout, nimbée d’un persistant mystère. Où se situe le mal ? Comment naît-il ? De quelles forces obscures se nourrit-il, pour consumer impitoyablement les esprits et les corps ?

Brillante métaphore, aux interprétations multiples, aussi bien existentielles que politiques, ce premier film d’une beauté sombre et d’une maîtrise formelle impressionnante maintient une tension permanente jusqu’à sa conclusion paroxystique, brûlante comme le désir de liberté, mortelle comme sa répression, et belle comme l’étincelle qui embrasera le monde… (merci à Télérama et Médiapart)