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Coopérative QUI VIVRA BÉRAT habitat partagé en évolution la Ménardière
Une autre façon de vivre ? Une autre façon de vieillir ? Voilà 4 ans, qu’un groupe de retraités a investi le Domaine de la Ménardière en créant une coopérative. Objectif : Vivre et vieillir ensemble solidaires et actifs jusqu’au bout du chemin. Chambres d’hôtes, Conc...

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

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Séance spéciale le jeudi 2 février à 20h
Amandine d’Azevedo, maître de conférences à l’université Paul Valéry et spécialiste des cinémas indiens, viendra présenter le film et animer une discussion autour du cinéma de Satyajit Ray.

LE SALON DE MUSIQUE

(JALSAGHAR) Écrit et réalisé par Satyajit RAY - Inde 1958 1h40mn VOSTF - avec Chhabi Biswas, Padma Devi, Pinaki Sen Gupta, Gangadapa Bose... D'après la nouvelle Jalsaghar, de Taraschankar Barnerjee.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE SALON DE MUSIQUEIl y a dans Le Salon de musique un peu de l'histoire de Satyajit Ray lui-même, fils d'une grande famille aristocratique du Bengale, dont le grand-père était ruiné comme l'est Roy, le maharaja du film.

« Quel jour sommes-nous ? Quelle saison ? » demande celui-ci à son unique serviteur, qui lui apporte son hookah (son narguilé) sur la terrasse déserte de son palais délabré… Dernier d'une illustre lignée de grands propriétaires, Roy est vieux, seul, hors du temps, indifférent. C'est la musique qui vient de chez son voisin Ganguli, le prêteur d'argent nouveau riche, qui l'entraîne à se souvenir de son passé, alors qu'il était heureux, dépensant sans compter pour des fêtes splendides et raffinées. Ce Ganguli inculte et qu'il méprise finit par l'inviter à une soirée musicale. Roy décline son offre et, une ultime fois, engageant ses dernières pièces d'or, il redevient le mécène splendide d'une troupe de danseurs et de musiciens qui jouent, dans son salon où il a convié ses amis, la musique qu'il aime.
Satyajit Ray brosse là le portrait d'une classe sociale moribonde dont les membres, riches et cultivés, étaient tout naturellement protecteurs des arts. Ganguli représente la classe montante qui imite, sans en avoir ni les capacités intellectuelles ni l'éducation, l'aristocratie esthète. Voué à la solitude et condamné à disparaître, Roy demeure jusqu'au bout un grand seigneur.
Vilayat Khan, musicien classique et joueur de sitar, que le cinéaste bengali tient en plus haute estime encore que le beaucoup plus célèbre Ravi Shankar, a composé pour le film, selon les propres termes de Ray, « les thèmes les plus extraordinairement inspirés ». Il fallait bien ça pour accompagner ces images sublimes, parmi les plus belles que Satyajit Ray nous ait données.