SÉANCES BÉBÉS
Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pouc...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
Également au programme - ATLANTIC CITY - BLACK MOON - BLACK MOON - MY DINNER WITH ANDRÉ
Louis MALLE - USA 1994 1h55mn VOSTF - Avec Julianne Moore, Phoebe Brand, Brooke Smith, André Gregory, Wallace Shawn, Larry Pine...
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New York, sur la 42e rue. Une troupe de comédiens s’est donné rendez-vous devant le New Amsterdam, théâtre désaffecté. Ils viennent y répéter Oncle Vania, célèbre pièce d’Anton Tchekhov.
Wallace Shawn, encore une fois dans son propre rôle, campe un comédien incarnant Vanya dans une adaptation de la pièce, quand André Grégory est filmé en train de la mettre en scène. On pourrait alors penser que Vanya 42e rue est un documentaire sur un processus créatif, une sorte de making of des répétitions d’une petite troupe new-yorkaise. Or, il s’agit bien d’une fiction, proche du genre « documenteur », ce qui n’est pas étonnant compte tenu du parcours de Malle, dont la carrière a démarré comme assistant de Jacques-Yves Cousteau, avec Le monde du silence, et n’a cessé d’osciller entre les deux genres documentaire et fiction.
Dernier film de Louis Malle, et seconde adaptation de Tchekov après La cerisaie dans Milou en mai, Vanya 42e rue représente une sorte d’œuvre testamentaire qui s’ignore, mais c’est aussi le film d’un homme vieux, se questionnant, se retournant, et tentant de regarder la ligne d’horizon, lointaine, inaccessible, sans intérêt en fait puisqu’elle n’est déjà plus la vie. Oncle Vanya, la pièce de Tchekhov, ne porte pas réellement sur la vieillesse, mais sur la perte – de ses souvenirs, de sa jeunesse, de sa vitalité, de sa maison. Dans une obscurité teintée parfois de fulgurances que les personnages (et l’on note au passage l’un des premiers grands rôles de Julianne Moore) ne prennent jamais au vol, le réalisateur n’oublie ni la sensualité, troublante et un peu vaine, des femmes, ni celle, maladroite et rentrée, des hommes. Et livre un film sur le chaos des âmes, posant cette question intime et personnelle sans en avoir l’air : « comment suis-je devenu vieux ? ». Louis Malle décèdera en 1995, à Los Angelès.