UTOPIA SAINTE BERNADETTE
5 avenue du Docteur Pezet, 34090 Montpellier (Tram 1 Saint Eloi)


INFOS PRATIQUES et TARIFS

LA GAZETTE UTOPIA (à télécharger au format PDF)
Où trouver la gazette (carte des dépôts)

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

Coopérative QUI VIVRA BÉRAT habitat partagé en évolution la Ménardière
Une autre façon de vivre ? Une autre façon de vieillir ? Voilà 4 ans, qu’un groupe de retraités a investi le Domaine de la Ménardière en créant une coopérative. Objectif : Vivre et vieillir ensemble solidaires et actifs jusqu’au bout du chemin. Chambres d’hôtes, Conc...

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

Soutenez Utopia Palmer

LADY VENGEANCE

Écrit et réalisé par PARK Chan-wook - Corée du Sud 2005 1h55mn VOSTF - avec Lee Young-ae, Choi Min-sik, Oh Dal-su, Kim Si-hu... Musique (délicate et inspirée) de Cho Young-wuk (déjà compositeur sur OLD BOY). Photo superbe de Chung Chung-hoon (déjà chef opérateur sur OLD BOY)..

Du 17/04/24 au 30/04/24

LADY VENGEANCEGeum-ja, une belle jeune fille qui fait tourner toutes les têtes sur son passage, devient un personnage public lorsqu’elle est accusée à seulement 19 ans de l’enlèvement et du meurtre d’un petit garçon de 5 ans. Attribué à une si jeune et jolie femme, ce crime atroce obsède les médias. Le choc est terrible lorsque Geum-ja passe aux aveux et est condamnée à une longue peine de prison. 13 ans passent, au cours desquels la jeune femme se révèle une détenue modèle et travailleuse, se voyant même attribuer le doux, mais ô combien hâtif, surnom de « L’Aimable Geum-ja ».
« L’Aimable Geum-ja » n’est pourtant pas restée inactive pendant qu’elle purgeait sa peine, consacrant ses 13 années d’enfermement à la préparation méticuleuse de sa vengeance contre l’homme qui l’a envoyée en prison. Sa générosité en milieu carcéral lui a permis de constituer un vaste réseau d’amies prêtes à lui accorder leur aide. À sa libération, elle n’a plus qu’à mettre son plan à exécution…
Que s’est-il passé entre la jeune femme et cet homme il y a 13 ans ? De quoi cherche-t-elle à se venger ? Et jusqu’où cette quête obsessionnelle de vengeance la mènera-t-elle ? Ce sont là quelques-uns des mystères de Lady vengeance…

Sympathy for Lady Vengeance vient clore la trilogie sur la vengeance entamée par Park Chan-wook avec Sympathy for mister Vengeance en 2002 puis Old boy en 2004. Le film se suffit bien sûr à lui-même, on peut parfaitement le voir sans rien connaître des deux autres, mais on peut aussi s’amuser à repérer nombre de liens qui raccordent ce dernier opus aux deux précédents. Les personnages et les histoires sont différents, en revanche les thèmes et les figures sont approfondies et creusées.
L’auteur propose une nouvelle vision de la vengeance et des formes qu’elle peut prendre. Avec le style qui le caractérise, une mise en scène ample, un univers visuel foisonnant, des personnages hors norme et un humour ravageur, Park Chan-wook nous démontre une nouvelle fois qu’il est un auteur majeur. Il nous propose une version moins masculine de la vengeance, moins physique, moins brutale et instinctive. Ici la vengeance est indirecte, elle a pour but la rédemption. Elle est réfléchie, patiente, élaborée et tout aussi implacable. Old Boy fonctionnait beaucoup sur la formidable énergie de son personnage et sur l’énigme qui entourait son enlèvement. Pour Lady vengeance, nous connaissons rapidement les tenants et aboutissants de l’affaire, ce qui importe c’est le cheminement et les motivations de cette jeune femme.
L’auteur joue de l’ambivalence, du contraste entre la beauté de sa comédienne et la violence du personnage qu’elle incarne, avec par exemple ce maquillage rouge autour de ses yeux, ou les dialogues qu’il met dans sa bouche divine. Certaines scènes atteignent un formidable niveau de tension. Le récit est mené sur un rythme soutenu, mais Park Chan-wook l’émaille de séquences tantôt intimistes, tantôt oniriques, et certaines brèves saynètes, nourries d’un comique absurde, assez méchant et souvent très drôle, ne sont pas sans rappeler celles qu’utilise à merveille le cousin Kitano. On admire le soin apporté aux détails pour les costumes ou les décors, à la précision du cadre, qu’il n’hésite pas à laisser fixe, à la photographie et aux mouvements de caméra : on sent la jubilation de filmer, d’inventer, de peaufiner. Tout cela donne une œuvre très stylisée, très personnelle, et très jouissive pour le spectateur qui se prête au jeu de la sympathie pour Lady Vengeance.