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LE GRAND BAIN

Gilles LELLOUCHE - France 2018 2h02mn - avec Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Pœlvoorde, Jean-Hugues Anglade, Philippe Katerine, Virginie Efira, Leïla Bekhti, Félix Moati, Jonathan Zacaï, Alban Ivanov, Mélanie Doutey... Scénario de Gilles Lellouche, Ahmed Hamidi et Julien Lambroschini.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE GRAND BAINGilles Lellouche, comédien touche-à-tout, vu dans des films plus ou moins bien choisis, nous fait l'excellente surprise d'une excellente comédie, drôle, tendre et bien ficelée, dotée d’une écriture précise et rythmée, d’une mise en scène vive et intelligente. Une vraie réussite, entre franche comédie et fable douce amère à la mélancolie sous-jacente, celle qui vous cueille sans prévenir et vous laisse ce sentiment d’avoir gravé durablement, quelque part dans un coin de rétine, un beau moment de cinéma et d'humanité.

Bertrand est au chômage. Depuis trop longtemps. Il a perdu le goût d’à peu près tout hormis celui des cachetons et trimballe sa carcasse entre la cuisine, le salon et, les soirs où il se sent aventurier, la rue jusqu'à laquelle il ose descendre pour sortir la poubelle. Bref, c’est la grosse déprime. Au détour d’une sortie piscine, il va tomber sur un improbable club de natation synchronisée masculine, rien que ça. Et comme les nageurs en question on l’air au aussi – sinon encore plus – dépressifs que lui et que le groupe cherche des nouvelles recrues, il va sauter le pas et enfiler son slip de bain. Coaché par une ancienne championne qui cache à peine son blues sous des tirades enflammées empruntées à la littérature classique ou des voulûtes de clope qu’elle distille assise en tailleur sur le plongeoir, le groupe des sirènes est un sacré patchwork : Laurent (Guillaume Canet), en colère contre tout, Marcus (Benoît Poelvoorde), glandeur majestueux dont l’entreprise est en faillite (forcément), Simon (Jean-Hugues Anglade), rockeur vieillissant qui rêve d’être David Bowie, et Thierry (Philippe Katerine), grand poète devant la lune. Ensemble, ils assument leurs bedaines autant que leurs échecs existentiels, ils révèlent leurs cannes de serin velues autant que leurs blessures intimes. Mais il faut un challenge, bien sûr, pour révéler les talents enfouis et pour que la belle équipe se bricole une fraternité à toute épreuve : qu’à cela ne tienne, ce sera le championnat du monde !

On rit beaucoup, dans l’eau de ce Grand bain, on rit avec ces mecs ultra sensibles prêts à tout pour réussir un joli mouvement de gambettes ou un porté qui ait de la gueule. Avec ces nanas mi-mamans, mi-matons qui vont les dresser pour obtenir le meilleur d’eux. Sans vulgarité (ou presque quand elle sort de la bouche de Leïla Bekhti, entraineuse tétraplégique et sadique), avec une bienveillance sincère pour cette bande de mâles cabossés, Gilles Lellouche réussit le pari d’une fable sociale à la Full Monty (parce que chacun a sa manière est un exclu faute d’avoir su entrer dans le moule : celui du monde du travail, du couple, de la famille, de l’industrie du disque…) qui dépote.