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QUE M'EST-IL PERMIS D'ESPÉRER

Vincent Gaullier et Raphaël Girardot - France 2018 1h37mn -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

QUE M'EST-IL PERMIS D'ESPÉRERL’État a l’obligation de prendre en charge l’accueil des demandeurs d’asile, un devoir trop souvent oublié. En novembre 2016, la mairie de Paris a ouvert un camp humanitaire porte de la Chapelle réservé aux hommes (femmes et familles sont accueillies à Ivry-sur-Seine). Vincent Gaullier et Raphaël Girardot y ont suivi des exilés venus d’Afghanistan, d’Iran, du Soudan, du Nigeria, d’Érythrée, lors des quelques jours de répit que représente ce lieu, jusqu’au verdict de la préfecture : reconnaissance du statut de réfugié ou bien expulsion (vers le pays d’origine ou vers le pays où le migrant a déposé ses empreintes digitales pour la première fois en Europe, selon la procédure de Dublin).

Pas de commentaire dans Que m’est-il permis d’espérer ?, seulement des échanges captés par une caméra discrète, qui esquissent des tranches de vie terribles. Celles d’avant l’exil (famille rom tuée par des skinheads en Roumanie, précarité de la rue pour un adolescent au Nigeria, etc.) et celles de la route vers l’Europe où revient sans cesse le récit des sévices vécus en Libye.
« J’ai été vendu plusieurs fois comme un animal, explique un Éthiopien. Je n’oublierai jamais. Les problèmes politiques de mon pays entraînent beaucoup de souffrance. Un soldat peut tirer sur quatre ou cinq personnes sans que personne ne le dénonce. Si la paix revenait, je rentrerais. »
Le camp humanitaire offre l’occasion de retrouver des compatriotes, mais aussi de créer une complicité sans souci des origines, comme lorsqu’un jeune Nigérian qui ambitionne de devenir chanteur voit, amusé, en un Tchèque avisé son potentiel de producteur. Mais rien ne distrait longtemps de la procédure de demande d’asile et son dédale administratif qui ne tolère aucun pas de côté, fût-ce pour aller à l’hôpital – tout prétexte étant bon pour ne pas instruire un dossier.
Bénévoles et salariés se débattent avec une application restrictive de la politique migratoire dont ils doivent se faire les relais, parfois à leur corps défendant. Pour les réalisateurs du documentaire, il n’existe pas une « crise migratoire », mais une « crise de l’accueil ». La guerre en Ukraine la fera-t-elle reculer durablement et pour tous les réfugiés ? Il est permis d’en douter. Après avoir accueilli 40 000 exilés, le camp humanitaire de Paris a fermé ses portes en mars 2018.

(Corinne Renou-Nativel pour La Croix)