Soutenez Utopia Palmer LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 8€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limitées dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance sur fond gris : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

MACHUCA

(mon ami machuca) Andrès Wood - Chili 2004 2h VOSTF - avec Matias Quer, Ariel Mateluna, Manuela Martelli, Aline Küppeinheim, Ernesto Malbran, Tamara Acosta, Federico Luppi...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !) (uniquement pour les séances scolaires)

MACHUCAOn est à Santiago, au Chili, en 1973. Pinochet est désormais Commandant des forces armées et manœuvre pour éliminer Allende. Dans ce monde troublé, la rencontre incroyable de deux classes sociales opposées… grâce à un homme de Dieu… Lequel sait qu’on n’est pas curetons pour deux sous à Utopia (malgré certaines accointances architecturales), nos anges vous le diront. N’empêche que le portrait de ce prêtre est franchement réjouissant. Un sacré bonhomme, avec une sacrée paire de couilles (Dieu me pardonne, mais si tous les curés étaient comme ça, je me convertirais bien) ! Un type ancré dans son temps, dont la conscience religieuse n’exclut pas la politique, qui ne reste pas inféodé aux désirs de ses donateurs… Ne tournons pas autour du pot : on a beaucoup beaucoup aimé ce film formidablement chaleureux et vivifiant, découvert au Festival de Cannes 2004, à la Quinzaine des Réalisateurs.
Bien sûr : ça pourrait être trop ! Et pourtant ça fonctionne du feu de Dieu (encore lui) ! Sans doute parce que le réalisateur a mis beaucoup de son histoire personnelle, en toute sincérité. Il a trouvé le ton juste pour parler de cette période mouvementée, où nul ne pouvait échapper aux turbulences, à l’effervescence qui grouillait dans les villes, dans les têtes. Tout comme il a su recréer un ton intime pour parler de l’adolescence, des corps qui se transforment, des amitiés qui se dessinent, des nouvelles amours qui pointent comme les seins sous les blouses des compagnes de jeux…

Pas une mèche qui dépasse. Pas une cravate mal nouée : l’uniforme impeccable cache tout signe ostentatoire de richesse. Est-ce vraiment utile d’ailleurs ? Chaque élève de St Patrick (l’école anglaise de garçons) arbore l’assurance tranquille réservée à ceux qui appartiennent aux classes dominantes. Sous chaque chemise blanche, se campe un petit homme corseté de principes, confit dans une éducation catholique élitiste. Voilà trois ans qu’Allende est au pouvoir et aucun d’eux n’aurait l’idée de s’écrier que la politique, ça ne l’intéresse pas !  Tous ont bien intégré que ce gouvernement était celui par lequel le malheur des nantis arrive. Certes les pauvres ont toujours existé et jusque-là il était facile de s’acheter une bonne conscience en leur accordant l’obole. Mais s’il faut parler d’une répartition plus juste des richesses et vider ses poches, ce n’est plus pareil. Alors, les poches soigneusement cousues, on reste entre soi, protégés derrière les grilles du collège catholique. Mais le ver est dans le fruit : même les curés sont un peu rouges désormais dans ce pays. Et si le père Mac Enroe décide d’accueillir dans cet établissement huppé des gamins du Bidonville (parmi eux Machuca), c’est que les voies de la charité chrétienne lui semblent devoir cheminer un temps avec celles du socialisme.
Quand les élèves modèles de St Patrick voient débarquer dans leurs classes des mioches dépenaillés, aux pulls tellement usés qu’on a renoncé à les rapiécer, ils leur font bien sentir qu’ils ne font partie ni du même monde, ni du même camp. On sent poindre sous leur politesse forcée comme une hostilité hargneuse. Le collège est en état de guerre froide. On s’épie, on guette la moindre faille afin de pousser les intrus à la faute, on les traque impitoyablement.
Gonzalo fait partie de cette jeunesse qui a grandi dans une cage dorée, désertée par un père absent et une mère volage. Il sait que Machuca est son ennemi inné. Pourtant une espèce de connivence évidente, inavouable, naît entre eux…