UTOPIA SAINTE BERNADETTE
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SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...

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CRIA CUERVOS

Écrit et réalisé par Carlos SAURA - Espagne 1976 1h49mn VOSTF - avec Géraldine Chaplin, Ana Torrent, Concheta Perez... LE PLUS BEAU FILM DE CARLOS SAURA, QUASI-MYTHIQUE, EN COPIE NEUVE !.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

CRIA CUERVOSAna a huit ans, une soeur aînée, une soeur plus jeune. Leur mère est morte. Au début de l’action, son père, officier, ancien des légions franquistes, meurt en pleine action, alors qu’il est au lit avec sa maîtresse…
Une tante vient s’occuper des fillettes, et aussi de la grand-mère paralysée. Une servante, presque aussi dévouée que bavarde, l’aide dans ses tâches.
Ana sourit rarement, même quand elle joue avec ses soeurs. En fait Ana a une autre vie, une vie à côté, celle des souvenirs, les vrais et ceux qu’elle s’invente, qui tournent tous autour de sa mère, mère adorée par elle, et bafouée par son père.
Ana pense aussi avoir, grâce à une poudre mystérieuse, pouvoir de vie ou de mort sur ceux qui l’entourent. Pouvoir qu’elle n’hésite pas à exercer, mais qui se révèlera illusoire à ses propres yeux…
Sur Cria cuervos plane l’ombre de la mort et pourtant le film dégage un charme envoûtant, une grâce radieuse. Sans doute dûs à la présence extraordinaire d’Ana (jouée par Ana Torrent, gamine incroyable de présence et de profondeur) : silhouette fragile, petit visage immobile où vivent, presque fixes, deux grands yeux sombres. Ana est une ombre menue qui glisse, insomniaque, toujours présente, de nuit, de jour, qui observe, enregistre, et parfois agit.
C’est tout le malheur de l’enfance étouffée, saccagée. Simplement parce que les adultes sont durs, fermés, médiocres. Parce que rien ou presque ne peut s’accorder avec sa sensibilité.

Ce film grave et lumineux impose son climat plus que troublant à travers les gestes les plus quotidiens que viennent envahir rêveries et cauchemars.
Et puis, aux atouts de Cria cuervos, il faut ajouter la chanson qui le rythme, Porque te vas, rengaine imparable (chantée par une certaine Janet acidulée, évanouie depuis) qui vous trotte dans la tête, que vous fredonnez malgré vous et qui vous ramène du même coup le film à l’esprit…