SÉANCES BÉBÉS
Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pouc...
30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...
À LA VIE À LA MORT
Quelle joie de se retrouver sous les étoiles hier à Berat, en Haute-Garonne!Expo, rencontre et ciné avec Nevada. Quel bonheur.Déjà 200 personnes pour les prémisses d’un nouveau lieu vivant et pluridisciplinaire co animé par les habitants. Ce sont les premières festivités de l’été d’Utopia et du ...
Également au programme - CRIA CUERVOS - ELISA, MON AMOUR - LA CHASSE - LA COUSINE ANGÉLIQUE - LA MADRIGUERA - LE JARDIN DES DÉLICES - MAMAN A 100 ANS - PEPPERMINT FRAPPÉ - STRESS ES TRES TRES - VIVRE VITE
(Ana y los lobos) Carlos SAURA - Espagne 1973 1h42mn VOSTF - avec Geraldine Chaplin, Fernando Fernan Gomez, José Maria Prada, José Vivo, Rafaela Aparicio... Scénario de Rafael Azcona et Carlos Saura.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Une allégorie saisissante sur l'oppression étouffante imposée à l'Espagne par le régime franquiste finissant. La famille monstrueuse comme microcosme d'une société mortifère.
Anna, une institutrice (ou gouvernante) étrangère, arrive dans une orgueilleuse maison de maîtres où règne par son infantilisme tyrannique la mère-symbole. Cette mère a trois fils qui représentent chacun une forme spécifique du pouvoir répressif dans la société franquiste : le loup-Religion, le loup-Armée et le loup-Ordre moral.
Dès son arrivée, Anna est interpellée par José (le loup-armée) qui vérifie ses papiers et contrôle ses bagages. On vient donc de passer la frontière, la visite touristique peut commencer. La cérémonie du repas va se dérouler selon un rituel auquel tous semblent s’être résignés par respect et tradition : la mère à moitié gâteuse, sur-maternelle, radote, occupe l’espace et accapare tout l’intérêt par son égocentrisme paranoïaque. La première nuit, Anna est déjà abordée galamment par Juan (le loup-ordre moral), un véritable obsédé sexuel, lubrique, indécent et envahissant, visiblement insatisfait par sa seule épouse à qui il a fait trois filles. Le lendemain, Fernando, le frère mystique (le loup-religion, « mon préféré » avoue la mère) reçoit la visite d’Anna dans la grotte où il se consacre à ses exercices pieux dans l’imitation des grands modèles des xvie et xviie siècles comme en témoignent ses textes de référence. Enfin José révèle à Anna sa collection d’uniformes et d’armes, véritable musée du fétichisme militaire, et lui demande de s’en occuper en priorité.
Chacun des frères souhaite ainsi, secrètement, la possession exclusive de la jeune étrangère, ce qui donne lieu à quelques scènes savoureuses dont la drôlerie, pour le spectateur, provient du naturel et du sérieux mis dans la manifestation des désirs les plus infantiles sous couvert des conventions. Dans ce climat de folie douce et de débilité collective, Anna reçoit jour après jour des lettres anonymes obscènes…
(Marcel Oms in Carlos Saura)