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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Samedi 14 Février à 14h

Projection-débat : Violences latino-américaines


Dans le cadre de 12e édition de LA CLASSE OUVRIÈRE C’EST PAS DU CINÉMA.
Présentation du films et débat avec Aline Hémond, anthropologue, professeure à l’Université de Picardie - Jules Verne, et Françoise Escarpit, journaliste.

EL VIOLIN

Écrit et réalisé par Francisco VARGAS QUEVEDO - Mexique 2006 1h38mn VOSTF - avec Don Angel Tavira, Dagoberto Gama, Garardo Taracena, Mario Garibaldi, Fermín Martínez...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

EL VIOLIN« Au tout début des temps, les dieux firent la terre, le ciel, le feu, le vent et les animaux. Ensuite ils créèrent aussi l’homme et la femme. Tous vivaient heureux. Mais un des dieux était malicieux et il mit dans les hommes l’envie et l’ambition. Les autres dieux s’en rendirent compte. Ils punirent ce dieu joueur, et enlevèrent de la terre les hommes ambitieux. Mais ici bas il leur resta quelques ambitieux. Il y en eut plus et plus et plus. Ils voulurent se rendre maîtres de tout. Ils trompèrent les hommes véritables, et leur ôtèrent peu à peu ce qu’ils avaient… jusqu’à tout leur prendre. Ensuite ils les chassèrent de leur forêt. Les hommes véritables virent que ce n’était pas juste et demandèrent l’aide des dieux. Alors les dieux leur dirent de se battre eux-mêmes, que leur destin était de lutter. Mais les hommes ambitieux étaient devenus très forts et les hommes véritables décidèrent d’attendre. Et alors leur terre se fit obscurité et tristesse… Et après les hommes véritables revinrent lutter pour leur terre et leur forêt, parce qu’elles étaient à eux. Ils les tenaient de leurs grands-pères pour leurs fils, et les fils de leurs fils. Et c’est exactement ce que nous allons faire, nous allons revenir… quand viendront des temps meilleurs… bientôt… bientôt… »

C’est l’histoire d’une lutte. Une lutte sans fin, qui se transmet de génération en génération, renouvelant sans cesse un mince espoir de victoire. C’est l’histoire éternelle de la lutte des opprimés pour leur terre, leur dignité, leur liberté. Une lutte injuste, inégale, presque perdue d’avance, mais dont la seule existence justifie celle de ses combattants, et pour laquelle ils sont prêts à la sacrifier…

El violin choisit de situer cette lutte dans les montagnes du Mexique, et de la faire porter par trois personnages principaux, trois générations engagées chacune à leur manière dans la guerrilla de leur village contre l’armée. Il y a d’abord Genaro, le père, fermier et musicien itinérant le jour, et leader de la lutte armée clandestine. Il y a aussi son fils Lucio, qui suit les pérégrinations de son père sans oser poser les questions qui lui brûlent les lèvres. Et puis il y a le grand-père, Don Plutarco, qui ne se sépare jamais de son violon tout en observant d’un oeil avisé les faits et gestes de son fils. Après que l’armée ait attaqué, pillé et incendié leur village, laissant Genaro sans nouvelles de sa femme et de sa fille, et obligeant les hommes à se cacher dans les montagnes, tout les trois vont devoir défendre la cause et organiser la contre-attaque selon leurs propres moyens…

L’originalité et l’intérêt d’El violin, c’est son regard singulier sur cette lutte. Dans un noir et blanc à la fois magnifique et implacable, la caméra de Francisco Vargas Quevedo préfère coller à la peau de ses personnages, incroyablement attachants (prix d’interprétation masculine Un Certain Regard à Cannes), plutôt qu’à leurs actions, et choisit de les suivre dans le quotidien de leur révolte, s’attachant plus aux détails de l’organisation du soulèvement qu’aux grandes batailles... Il en résulte un film à la fois violent et contemplatif, qui s’attarde sur les hommes plus que sur les armes, sur les regards plus que sur les mots, et qui donne finalement un rôle essentiel dans l’avenir de la lutte à un violon, et au grand-père manchot qui en joue…