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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

GRAND PARIS

Écrit et réalisé par Martin JAUVAT - France 2022 1h20mn - avec Mahamadou Sangaré, Martin Jauvat, Sébastien Chassagne, William Leghbil...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

GRAND PARISMontrée en avant-première lors du dernier Fifib, voici, tout en couleurs pastel, un petit bijou de comédie française qui contredit à peu près tous les clichés que l’on peut apposer sur le genre. Loin des gags éculés et des clichés, Grand Paris convoque en toute liberté une ribambelle de styles : le meilleur du film de losers à la Frères Coen : les campagnes du 77 pourraient être le Midwest cher aux deux frangins avec deux personnages à qui rien ne réussit vraiment ; le burlesque dans la plus pure tradition : les personnages, mis à part le physique, sont un peu des alter-ego de Laurel et Hardy, avec le gars un peu ahuri et celui qui lève les yeux au ciel face aux conneries de son copain ; et aussi un sens de l’absurde à la lisière du fantastique comparable à celui de Quentin Dupieux.

Mais revenons au commencement. Au fin fond de la banlieue parisienne, non loin de la Tour de Romainville, on rencontre Renard, un garçon un peu fils à papa qui aimerait bien se faire passer pour un caïd mais que sa nonchalance et ses ratages permanents empêchent évidemment d’arriver à ses fins. On rencontre dans la foulée Leslie, le copain nettement plus sensé du susdit Renard, qui supporte stoïquement ses foirages à répétition. Ce jour-là, le dealer local leur a demandé de prendre le RER jusqu’au bout de la ligne, pour faire une livraison dans la Vallée de Chevreuse. Les voilà au milieu de nulle part, avec un client qui joue les Arlésiennes et pas de train de retour pour cause de panne de signalisation (le mot le plus détesté des Franciliens). Leur errance va les entraîner sur les traces du Grand Paris, ce projet nébuleux de ligne censée renforcer la circulation dans les zones les plus éloignées de la région parisienne, et, tels des Indiana Jones de pacotille, ils vont trouver un étrange talisman. Ils vont croiser des fêtards égarés de Sciences Po, un vendeur de kebab et de cannabis itinérant (génial William Leghbil) dans son break de livraison illuminé comme un arbre de Noël, mais aussi un agent de la RATP totalement barré et complotiste, qui voit dans les étapes du Grand Paris un réseau dévolu aux extraterrestres, ce qui les conduira jusqu’à l’Axe Majeur de Cergy-Pontoise – parce que, bien évidemment, vous aurez compris que la pyramide qui trône au milieu des étangs a tout à voir avec le cosmos et ses habitants…

Maîtrisant mine de rien avec une belle assurance son intrigue et ses rebondissements hautement fantaisistes, distillant des dialogues percutants et inattendus, organisant la succession de toute une bande de personnages savoureux, Martin Jauvat – remarqué pour ses courts métrages ancrés dans son 77 natal – invente une géographie poétique de la région Île-de-France, filmant la banlieue comme un espace riche et mystérieux, à 20 000 lieues des clichés qui lui sont ordinairement attachés.