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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Également au programme - CHUNGKING EXPRESS - COMME UN AVION - HIMALAYA, le chemin du ciel
Jeudi 28 Mars 2024 à 14h
FESTIVAL GÉOCINÉMA
Intervenante : Mélissa Brun, médiatrice culturelle, Musée d’Aquitaine de Bordeaux.
Intervenant : Julien Champigny, géographe, Lycée Joliot-Curie Nanterre. Discutante : Laura Corsi, géographe, Bordeaux Montaigne
Pascal MORELLI - film d'animation France 2002 1h32mn - avec les voix de Richard Berry, Marie Trintignant, Patrick Bouchitey, Barbara Schultz... Scénario de Natalia Borodin et Thierry Thomas, d'après « Corto Maltese en Sibérie » d'Hugo Pratt (Casterman).
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Corto Maltese n’a pas perdu son âme en s’animant au cinéma : il a une classe folle, un charme irrésistible, un détachement souverain, une complexité profonde, déroutante. Le film est d'aventure, pas de doute, mais une drôle d'aventure, qui multiplie les personnages et les péripéties, tout en dégageant une lancinante impression de recul contemplatif, presque d'immobilité. Il brasse quantité de références et d'événements historiques tout en privilégiant le côté renfermé, introspectif, de son héros, Corto le défenseur de causes perdues, le chercheur de trésors insaisissables, l'amoureux de femmes magiques qui jamais ne restent dans sa vie, le voyageur partout chez lui et toujours ailleurs dans sa tête...
Venise, Hong Kong, Shanghai, la Mongolie... Corto Maltese nous entraîne à travers l'Asie de 1919, plongée dans le chaos. Les pays sont déchirés par des guerres intestines, des luttes de clan, des trafics en tous genres. Des trains blindés sillonnent la Russie, la Sibérie, la Mandchourie. A leur bord, des hommes, des armes, de l'or. Parmi eux, le train de l'amiral Kolchak transporte l'or du gouvernement russe contre-révolutionnaire et attire toutes les convoitises: une impitoyable chasse au trésor à laquelle va se trouver mêlé l'imprévisible Corto, qui entre dans la danse pour aider la société secrète chinoise des Lanternes Rouges, qui lui ont sauvé la vie.
Pour l'occasion, Corto va retrouver l'inénarrable Raspoutine, son ami-ennemi de toujours. Ils trouveront sur leur chemin des gangs chinois, une duchesse russe aussi belle que dangereuse, un avatar de Gengis Khan, un aviateur américain et plusieurs généraux de la Russie blanche, partagés entre la nostalgie de leur grandeur passée et le souci de leur avenir, pourtant bien compromis...
Autant dire que le film ne joue pas la facilité : rien n'est donné, tout est à chercher, beaucoup est à deviner, à sentir. Il faut s'abandonner aux ambiances troubles, cotonneuses, saisir les informations au vol, goûter les émotions fugaces, les allusions furtives, les pointes d'humour décalé. Les dessins sont très beaux, les couleurs subtiles. Le rythme, les voix, la musique créent une distance assez fascinante entre nous et l'action à l'écran, nous sommes comme Corto, vivant avec une perpétuelle retenue flegmatique des aventures inimaginables... Inimaginables sauf par Hugo Pratt...