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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Vendredi 19 AVRIL 2024 à 20h15

SOIRÉE BEACH BOYS


Dans le cadre du DISQUAIRE DAY BORDEAUX 2024 (Samedi 20 Avril, chez votre disquaire indépendant préféré)
Organisée par le disquaire Total Heaven et l’association La Sphère à l’occasion de la sortie du livre The Beach Boys : Smile de Diego Gil (Densité Éditions). PROJECTION suivie d’une discussion avec Diego Gil, auteur.
Achetez vos places à l’avance, chez Total Heaven ou au cinéma, à partir du Mardi 9 Avril.

LOVE & MERCY

Bill POHLAD - USA 2014 2h02mn VOSTF - avec Paul Dano, John Cusack, Elizabeth Banks, Paul Giamatti, Jake Abel... Scénario d'Oren Moverman et Michael Alan Lerner.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LOVE & MERCYSurfin' USA, I Get Around, Dance Dance Dance, California Girls, Barbara Ann, Good Vibrations… Tout le monde ou presque a un tube des Beach Boys qui lui colle encore au cœur et au corps comme dirait l'autre. Rappelons en quelques mots les débuts de ce groupe légendaire constitué en 1961. Composé des frères Wilson – Brian, Carl et Dennis – de leur cousin Mike Love et d'un ami de Brian, Al Jardine, il s'agit quasiment d'une affaire de famille. Après seulement quatre ans d'existence, les Beach Boys sont au sommet de leur gloire. Déjà dix albums au compteur, tous des succès grâce aux compositions accrocheuses de Brian qui participent à la construction d'une Californie mythique, solaire, surfeuse et hédoniste. S'il existe un seul groupe américain capable de résister à la vague british qui déferle sur le monde, c'est celui-ci. Normal, me direz-vous, quand on s'appelle les garçons de la plage et que l'on a fait du surf sa spécialité.

Mais en décembre 1965, les Beatles passent la vitesse supérieure. Jusqu'à présent, un 33 tours était simplement l'addition en un seul album des derniers 45 tours sortis par un groupe. Le dernier né des Beatles, Rubber Soul, fait l'effet d'une bombe avec ses quatorze morceaux écrits spécialement pour l'occasion. Brian, bluffé, décide de relever le gant. Il ne participera pas à la tournée du groupe au Japon pour composer et travailler avec les meilleurs musiciens de studio du moment. Le résultat sera Pet Sounds, que Paul Mac Cartney qualifiera de « plus grand album de tous les temps » et reconnaîtra plus tard comme source d'inspiration de Sergent Peppers Lonely Hearts Club Band. Mais le public américain, surpris par la complexité de la musique et par des paroles ciselées et poétiques, sera déconcerté, à l'instar d'ailleurs du reste du groupe. Ce semi-échec touche de plein fouet Brian Wilson qui entrera rapidement dans la spirale infernale de la toxicomanie et de la dépression, deviendra obèse et passera même trois années couché dans son lit.

Bill Pohlad et ses scénaristes ont choisi de ne pas faire de Love & Mercy le biopic d'un groupe. Ils nous proposent, et c'est beaucoup plus intéressant, une approche intime de son compositeur, producteur et pierre angulaire Brian Wilson, à deux étapes de sa vie : dans les années 60, la naissance d'un musicien de génie et dans les années 80, le difficile retour à la vie d'un homme brisé. Deux obstacles se dressaient devant le réalisateur. Le premier tenait à la difficulté de trouver un acteur capable d'interpréter le même personnage à vingt ans d'écart. Le second, plus important, consistait à appréhender les moments de création musicale. Bill Pohlad les franchira avec brio grâce à deux hommes-clés.
D'abord le scénariste Oren Moverman, avec qui il décide d'engager deux acteurs différents. Leur choix est idéal : Paul Dano interprètera le jeune prodige et John Cusack l'homme mûr qui tente de reprendre pied – rappelons qu'Oren Moverman était le scénariste du formdiable film de Todd Haynes sur Bob Dylan, I'm not there. Ensuite le musicien Atticus Ross, auteur de la bande son du film, qui, loin de se contenter de faire entendre des morceaux des Beach Boys, parvient à restituer le travail en studio de Brian Wilson. Si l'on ajoute la qualité des reconstitutions d'époque et les performances d'Elisabeth Banks dans le rôle d'une vendeuse de cadillacs et surtout de Paul Giamatti dans celui du docteur Landy, inquiétant psychiatre qui maintient Brian dans un carcan chimique, on arrive à la conclusion imparable que ce Love & Mercy fait naître de sacrément bonnes vibrations.

THE BEACH BOYS : SMILE de Diego GIL (Densité Éditions)
Fantasmé dans plusieurs configurations, l’album Smile n’aura peut-être jamais le statut de chef-d’œuvre canonique et immuable. N’existant longtemps qu’en pièces détachées, objet de manipulations diverses par ses impétrants (maison de disque, Brian Wilson, les autres Beach Boys), au fil des décennies, Smile (ou Smiley smile ou Smile sessions ou Brian Wilson presents Smile) reste une œuvre ouverte, inachevable, perdue pour le panthéon. Ce livre passionnant propose une lecture aussi fragmentée que son sujet, à partir de la chronologie des sessions en studio.