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Coopérative QUI VIVRA BÉRAT habitat partagé en évolution la Ménardière
Une autre façon de vivre ? Une autre façon de vieillir ? Voilà 4 ans, qu’un groupe de retraités a investi le Domaine de la Ménardière en créant une coopérative. Objectif : Vivre et vieillir ensemble solidaires et actifs jusqu’au bout du chemin. Chambres d’hôtes, Conc...

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

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LE CHEMIN

(El Camino) Ana MARISCAL - Espagne 1964 1h31mn VOSTF - avec José Antonio Mejias, Julia Calba Alba, Angel Diaz, Maribel Martin... Scénario d’Ana Mariscal, José Zamit et Miguel Delibes, d’après son roman publié en 1950.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE CHEMINUne belle et double découverte. Découverte d’un film sensible et profond resté jusqu’ici inédit en France, soumis aux tracasseries de la censure franquiste – qui, à sa sortie en 1964, interdit aux moins de 18 ans cette chronique qui met en scène des adolescents ! – avant d’être ignoré, voire méprisé par la critique et les distributeurs. Découverte aussi d’une réalisatrice pionnière, qui fut d’abord actrice avant de s’imposer derrière la caméra, à une époque et sous un régime où les cinéastes femmes se comptaient sur les petits doigts d’une main.
Dans les années 1950, le jeune Daniel, surnommé le « Hibou » – tout le monde dans la petite communauté a droit à son surnom, plus ou moins heureux –, vit dans le village de Candeleda. Son père, qui gagne péniblement sa vie comme fromager, décide de l’envoyer étudier en ville car il espère pour lui un avenir meilleur. Sauf que Daniel n’a aucune envie de partir. Son village est tout pour lui : les paysages, les champs, les chemins, les habitants et tous les petits événements de la vie quotidienne qui rythment ses journées. Accompagné de ses amis le « Bouseux » et le « Teigneux », Daniel joue, s’amuse et observe le monde curieux des adultes. Nous partageons avec lui ses derniers jours d’enfance heureuse…

Comme Carlos Saura l’illustra une décennie plus tard dans Cria cuervos (1976), le regard des enfants sur le monde adulte se révèle perspicace pour réaliser une peinture sociale sans trop effrayer la censure… C’est la fin de l’innocence de l’enfance qui est rendue visible avec toutes les contradictions d’une communauté villageoise étouffée par une morale que lui impose l’Église catholique. Cette peinture faussement bucolique est en fait d’une grande audace si l’ont tien compte du contexte historique et culturel de l’époque. (Merci à C. Lépine, blogs.mediapart.fr)