UTOPIA SAINTE BERNADETTE
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Coopérative QUI VIVRA BÉRAT habitat partagé en évolution la Ménardière
Une autre façon de vivre ? Une autre façon de vieillir ? Voilà 4 ans, qu’un groupe de retraités a investi le Domaine de la Ménardière en créant une coopérative. Objectif : Vivre et vieillir ensemble solidaires et actifs jusqu’au bout du chemin. Chambres d’hôtes, Conc...

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances “bébé” sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu’ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu’il peut arriver qu’un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

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Le lundi 2 octobre à 18h, séance unique dans le cadre de «la Semaine Bleue »,
organisée par l’association ENSEMBLE 2GENERATIONS, suivie d’une discussion
avec un cohabitant et animée par ses deux chargées de mission Alyette et Bénédicte.
Séance gratuite sur inscription auprès de l’association.
au 06 28 25 80 49 / 07 49 06 21 68. Mail : montpellier@ensemble2generations.

LES SOUVENIRS

Jean-Paul ROUVE - France 2014 1h36mn - avec Michel Blanc, Annie Cordy, Mathieu Spinosi, Chantal Lauby, William Lebghil, Audrey Lamy, Flore Bonaventura, Jean-Paul Rouve... D’après le roman de David Foenkinos Les Souvenirs.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LES SOUVENIRSOn pourrait certes tortiller du nez devant les bons sentiments qui pavent le film... mais on aurait bien tort de bouder cette comédie sentimentale et familiale décalée et tendre, qui a tout du « feel good movie » comme on dit dans les rédactions – traduction approximative : un film qui fait du bien. Car tous les personnages, aussi gentils soient-ils, cachent en eux des fêlures, que le temps parfois a creusées. Le film est le fruit du travail commun d’un écrivain à succès – David Foenkinos, auteur/réalisateur de La Délicatesse, tout récent Prix Renaudot et Prix Goncourt des lycéens pour son roman Charlotte – et de Jean Paul Rouve, comédien et réalisateur drôle et délicat qui explore une fois de plus des thèmes qui lui sont chers, en l’occurrence le temps qui passe trop vite et les rapports aux parents que l’on ne doit pas gâcher avant qu’il ne soit trop tard.

Se côtoient ici trois générations. Au milieu, un Michel Blanc parfait incarne un « jeune » retraité qui se proclame ravi de quitter un travail quelque peu monotone de cadre à la Banque postale, et qui finalement n’est pas si content que ça, le désœuvrement aidant et les repères s’étiolant. Il tourne en rond, menant une vie infernale à son épouse encore active (Chantal Lauby), il rend visite maladivement à ses anciens collègues, il devient irritable, sans réel projet pour occuper son temps. Et puis il y a sa mère Madeleine (Annie Cordy). Récemment veuve et un peu désorientée, elle se retrouve poussée par ses fils, inquiets pour sa santé et sa sécurité, dans une maison de retraite où, encore alerte et avide de liberté, elle se morfond, ne se trouvant aucun atome crochu avec ses co-pensionnaires qui ont trop docilement pris le pli du rythme télé/soupe/dodo. Et puis il y a Romain, le petit fils, qui débute dans la vie, flanqué d’un colocataire pathétiquement obsédé par les filles (drôlissime William Lebghil), et qui vient de trouver un petit boulot nocturne dans un hotel dirigé par un patron dépressif et fantasque. Un petit fils plus proche de sa grand mère que son père ne l’est de sa propre mère...

En fait Les Souvenirs traite joliment des passages de la vie que l’on parvient à franchir ou pas. Le passage de l’adolescence à la vie d’adulte, celui de la vie active à la retraite heureuse ou foirée, celui de la dernière ligne droite de la vie, pour qu’elle soit, même si ce n’est que pour quelques années ou quelques mois, un ultime moment de liberté avant que la Grande Faucheuse nous emporte. Jean Paul Rouve le fait avec la subtilité nécessaire. Et en utilisant bien toutes les facettes de ses remarquables comédiens (tout particulièrement Michel Blanc et Annie Cordy).
Il a su aussi glisser dans le récit grave et mélancolique de Foenkinos une bonne dose de comédie burlesque, avec des personnages secondaires croustillants comme cet hôtelier qu’il incarne lui même, qui sait asséner quelques vérités à Romain, du genre « les vieux, on veut les forcer à faire ce qui nous arrange, alors ils s’enfuient, c’est normal ». Et d’ailleurs la fuite de Madeleine vers sa terre natale du côté d’Etretat est remarquable d’émotion et sonne comme une ode à la liberté à tout âge, contre tous les renoncements.