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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
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Dimanche 14 JANVIER 2024 à 20h15

LUNE NOIRE


Cinéma de genre, Exploitation, OFNI, auteurs borderline... Séance mensuelle du troisième type proposée par l’association Monoquini.
LUNE NOIRE

APOCALYPSE 2024

(A BOY AND HIS DOG) Écrit et réalisé par L. Q. JONES - USA 1975 1h30mn VOSTF - avec Don Johnson, Jason Robards, Susanne Benton, le chien Tiger... D’après la nouvelle de Harlan Ellison, A boy and his dog.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

APOCALYPSE 20242024 : sept ans après la Quatrième Guerre Mondiale qui a dévasté la planète, des groupes de survivants errent dans les ruines de la civilisation, luttant pour la nourriture, l’eau, les armes et le carburant. Dans ce monde retourné à la barbarie, où les femmes ont presque toutes disparu, le jeune et impulsif Vic, accompagné de Blood, un chien télépathe, vivent au jour le jour sur une terre transformée en désert. La rencontre avec une jeune fille, démasquée sous ses habits d’homme, va révéler l’existence d’une communauté souterraine où elle va entrainer Vic.

2024 : nous y voilà donc. Il aurait été dommage de passer à côté du seul et unique film réalisé par L. Q. Jones qu’on peut placer très haut dans son genre, quoique le futur qu’il dépeint soit encore assez éloigné de notre présent (mais l’année ne fait que commencer). Si on peut considérer Soleil vert (situé en 2022) comme le précurseur de la vague de films catastrophe qui ont essaimé dans les années 70, Apocalypse 2024 est assurément le film d’anticipation qui va imposer les codes du genre post-apocalyptique au cinéma, annonçant Mad Max 2 et sa nombreuse descendance (sans oublier l’adaptation BD qu’en a faite Richard Corben).
L. Q. Jones, qui fut acteur pour Sam Peckinpah, a de toute évidence retenu les leçons de son ami réalisateur dans la façon de décrire une humanité cynique et violente, mêlant ici l’esthétique du western nihiliste à une vision dégradée du futur. Le générique donne d’emblée le ton : le problème du logement est définitivement réglé. On retrouvera cette forme d’humour noir tout au long du film, jusqu’à son surprenant final.

Son héros peu futé, incarné par un tout jeune Don Johnson (popularisé par la série Miami vice), semble animé exclusivement par sa libido, les femmes étant devenues une ressource convoitée au même titre que la nourriture. Son compagnon, un chien doué de pensée, use d’un ton arrogant et intellectuel, raillant la médiocre humanité et exprimant ouvertement sa misogynie. Les deux compères, à la morale opposée mais tout aussi méprisable, dépendent l’un de l’autre dans la compétition pour la survie quotidienne. Bandes de vagabonds et mutants « hurleurs » sont une menace constante que Blood esquive grâce à son pouvoir télépathique, qui lui permet également de « renifler » toute présence féminine.
Dans ce vaste terrain vague qu’est devenue la terre, surgissent quelques baraques où vivote une humanité en haillons. Ce spectacle pourrait sembler désespérant si le film n’empruntait un ton satirique à la manière d’un conte initiatique, jusque dans le « monde d’en dessous » où Vic se retrouve. Topeka est une relique du « monde d’avant », une communauté de taupes (littéralement) fondamentalistes qui ont reconstitué une sorte de rêve américain climatisé. Cette utopie contre la barbarie du « monde d’en haut » dévoilera la mécanique répressive qu’il est nécessaire d’appliquer pour créer artificiellement un monde idéal, et surtout parfaitement grotesque.

Il serait naïf de penser que les héros existent encore dans un monde dévasté, où chacun ne pense qu’à sa propre survie. Mais il est réconfortant de savoir que même après l’apocalypse, le chien restera toujours le meilleur ami de l’homme.