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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Dimanche 10 MARS 2024 à 20h15

LUNE NOIRE


Cinéma de genre, Exploitation, OFNI, auteurs borderline... Séance mensuelle du troisième type proposée par l’association Monoquini.
LUNE NOIRE

GHOSTS OF MARS

John CARPENTER - USA 2001 1h38mn VOSTF - avec Natasha Henstridge, Ice Cube, Jason Statham, Pam Grier, Clea DuVall, Richard Cetrone... Scénario de John Carpenter et Larry Sulkis. Musique de John Carpenter, Anthrax, Buckethead - Film interdit au moins de 12 ans.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

GHOSTS OF MARSTribunal de Chryse, capitale de Mars, seconde moitié du XXIIe siècle. La lieutenante de police Melanie Ballard est appelée à témoigner suite à une mission désastreuse sur le site de forage de Shining Canyon, où sa brigade devait procéder au transfert d’un dangereux criminel, James « Desolation » Williams. Mais dès leur arrivée en train spatial dans cette région reculée, l’officier et ses adjoints se sont retrouvés confrontés à une terrifiante menace…

Dernier film de John Carpenter sorti sur les écrans français (The Ward – L’Hôpital de la terreur de 2010 n’ayant pas été distribué dans l’hexagone), Ghosts of Mars fut littéralement descendu à bout portant par la critique et connut un cuisant échec commercial. En 2001, très loin de l’odyssée kubrickienne et aux antipodes du A.I. de Steven Spielberg sorti cette année-là, Carpenter s’inscrivait dans le sillage des films d’action des années 80 à la Predator, ce qui lui valu alors raillerie de la part de critiques bien sous tous rapports. Comment expliquer que le film ait été réévalué au fil du temps par une certaine frange de la cinéphilie ? Il faut dire que Big John est coutumier de la situation, et que même The Thing, qu’on peut considérer comme son chef-d’œuvre, fut mal accueilli en 1982, alors qu’E.T. l’extraterrestre connaissait un succès planétaire… Signe des temps… Primo, la dite critique, en dehors du cercle des spécialistes et des amateurs, s’est progressivement ouverte aux sortilèges du cinéma de genre, devenu ces dernières années un sujet d’études universitaires : le cinéma, fantastique ou horrifique, a gagné ses lettres de noblesse, certains réalisateurs emblématiques de séries B sont reconnus comme des auteurs, d’autres sont repêchés du ghetto infamant du Bis. Ensuite, Ghosts of Mars est un film bougrement efficace et décomplexé, fidèle à la méthode et aux thèmes chers à Carpenter qui, comme à son habitude, signe la musique, ponctuée ici d’accords Heavy Metal, ainsi que le scénario, mêlant à l’action une certaine dose de fantaisie. D’ailleurs, lui-même l’a déclaré : est-ce bien raisonnable de prendre au premier degré un film intitulé « Fantômes sur Mars » ? (son titre québécois).

Un nuage de Fog, un zeste de The Thing et surtout une large dose d’Assaut composent l’explosif cocktail de Ghosts of Mars. La référence au western, constante chez Carpenter qui voue une profonde admiration à Howard Hawks et en particulier à Rio Bravo (1959), est ici particulièrement flagrante. On obtient ainsi un western intersidéral de la conquête de l’Ouest spatial, où une femme de loi (la société martienne est matriarcale) et ses adjoints, dans une ville cernée par le désert rouge, tentent de résister non seulement à des assauts extérieurs, mais aussi à la menace de la possession par les mânes extraterrestres. Car ici pas de hordes d’indiens hululant ni de bandits revanchards, mais une entité autochtone insidieuse qui s’empare des corps, les transformant en instruments impitoyables de la reconquête de la planète rouge. Humans, Go Home ! Entièrement tourné dans une mine du Nouveau Mexique qui offre un décor naturellement martien, Ghosts of Mars sait aussi cultiver avec brio, au-delà de l’action pure et des surgissements horrifiques dont le film n’est pas avare, une atmosphère nocturne où flotte une sourde inquiétude.