Chiche, on achète… Tous ensemble, pour que Rosmerta continue !
L’association Rosmerta est un centre social autogéré pour jeunes réfugiés, qui occupe depuis décembre 2018 un bâtiment du diocèse, au centre d’Avignon. Rosmerta lance une SCI (Société Civile Immobilière) citoyenne pour acheter sa propre maison. Rejoignez l’aventure !L’objectif est de recueillir ...
La LDH, attaquée, appelle au combat pour les libertés et la démocratie
Le ministre de l’intérieur menace de lui supprimer ses subventions, la première ministre lui reproche ses « ambiguïtés », d’autres polémistes de droites extrêmes leur faisant écho.Si on peut reprocher quelque chose à la LDH, c’est la constance de ses positions et de ses combats. Créée en 1...
UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...
Augmentation en vue…
Voilà, c’est maintenant, on ne peut plus reculer. Tout augmente, Utopia doit s’y résoudre aussi. Plus de cinq ans (octobre 2017, la fois d’avant c’était mai 2013) que nos tarifs sont inchangés. Malgré l’inflation, la crise des subprimes, les sécheresses, les inondations, le mildiou, la dispari...
jusqu'au 14 mars, puis tous les mardis
Ryôta NAKANO - Japon 2022 2h07 VOSTF - avec Ninomiya Kazunari, Haru Kuroki, Satoshi Tsumabuki... Inspiré de l’album photo de Masashi Asada.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce film formidable s’inspire d’une histoire vraie, celle du photographe japonais Masahi Asada, qui a su capturer à travers son travail à la fois l’âme de sa propre famille et celle de son pays. Durant des années, le photographe a pris des clichés de ses parents et de son frère aîné, les mettant en scène dans des situations souvent cocasses qui racontent avec humour et fantaisie un métier ou une activité dans des décors ultra réalistes. La photo façon « jeu de rôles » comme prétexte à se réunir, mais aussi une manière de rendre hommage à ce lien si précieux qui unit les membres d’une même tribu en saisissant l’instant du bonheur présent. La Famille Asada a donc été d’abord un album photos, récompensé en 2008 par un prix prestigieux au Japon.
Et c’est aujourd’hui ce film, porté par un humour joyeux autant que communicatif et une émotion qui s’installe doucement pour complètement nous cueillir. Si cette famille est une famille japonaise pur jus, ce que raconte le film sur l’amour qui circule en son sein et sur la puissance de la photographie, sur ce pouvoir unique qu’elle possède de saisir pour l’éternité la fragilité de l’instant présent est absolument universel. Qui n’a jamais été ému aux larmes en regardant, bien des années après, une photo des jours heureux de son enfance ou de celle de ses aïeux, ou le sourire rayonnant d’un cher disparu ?
Dans un monde où nous sommes sans répit bombardés d’images, où nous avons accès par les réseaux sociaux à des milliers de clichés anonymes, pour la plupart totalement dénués de profondes et sincères intentions et qui disparaissent dans l’oubli de l’insignifiance sitôt après être apparus, La Famille Asada nous invite à repenser notre rapport à l’image en renouant avec la vocation première de la photographie : ancrer dans le temps et dans le cœur l’étincelle d’une émotion.
Dans la famille Asada, je demande le père, Akira. Dévoué corps et âme aux siens, il a consacré toute son énergie et sa bonne humeur à construire pour eux un socle solide et joyeux, agrémenté par des mets savoureux concoctés avec amour. Secrètement, il aurait voulu être pompier…
Je demande la mère, Junko : un caractère bien trempé qui n’a pas la langue dans sa poche, une infirmière cheffe qui est loin des clichés de l’épouse soumise et discrète au foyer que l’on peut rencontrer dans le cinéma japonais. Secrètement, elle aurait voulu être la fiancée d’un yakuza…
Je demande ensuite le frère aîné, Yukihiro : plutôt discret comme son père, il a toujours grandi dans l’ombre d’un frère cadet plus exubérant, plus fantasque, plus artiste. Pourtant, l’air de rien, il sait capter les besoins de chacun. Secrètement, il aurait voulu être pilote de Formule 1.
Et puis il y a le plus jeune fils, Masashi, à qui le père a offert son premier appareil photo quand il avait 12 ans, Masashi qui s’est beaucoup cherché, qui a bourlingué et qui a fini par trouver sa voie : la photographie, une passion dont il a fait son métier. Son rêve est devenu réalité, à lui maintenant de faire parler la personnalité profonde des autres et d’en capturer l’essence en un clic.
Le film est d’abord une comédie formidablement attachante sur une famille qui l’est tout autant, haute en couleur et terriblement vivante. Mais La Famille Asada nous saisit d’émotion dans sa deuxième partie, quand le jeune photographe délaisse son appareil pour devenir bénévole dans le Japon de l’après Fukushima. Là, ce sont près de 60 000 photographies qui vont être minutieusement sauvées des eaux boueuses du tsunami et rendues à leurs propriétaires, ultime trace des bonheurs passés, comme un inestimable trésor racontant l’histoires des familles, une bouée à laquelle s’accrocher pour continuer à vivre le présent. La Famille Asada devient alors bouleversant.