Crève La Taule 84
@page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm }
p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115%; background: transparent }“On nous dit que les prisons sont surpeuplées. Et si c’était la population qui était suremprisonnée ?” Michel Foucault@page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm }
p { marg...
ENSEIGNANTES, ENSEIGNANTS ! Vous pouvez organiser des séances scolaires en matinée.
Nous pouvons organiser des séances à la carte pour vos classes, en matinée. Vous trouverez une liste des films programmables sur notre site internet, rubrique « Jeune public et scolaires »/ “D’AUTRES FILMS POUR LES SCOLAIRES” Pour les maternelles : Zébulon l...
La Ménardière : un habitat partagé en construction…
À Bérat, à mi-chemin entre l’Ariège et Toulouse, la Ménardière est un beau domaine aux multiples possibilités. Acquis en 2019 par une douzaine de personnes au bord de la retraite qui refusaient le destin peu folichon, que nos sociétés réservent à leurs vieux : ni solution privée au coût e...
Vidéo en Poche, c'est fini
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Écrit et réalisé par Carlos SAURA - Espagne 1976 1h49 VOSTF - avec Géraldine Chaplin, Ana Torrent, Concheta Perez... LE PLUS BEAU FILM DE CARLOS SAURA, QUASI-MYTHIQUE, EN COPIE NEUVE !.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Ana a huit ans, une sœur aînée, une sœur plus jeune. Leur mère est morte. Au début de l’action, son père, officier, ancien des légions franquistes, meurt en pleine action, alors qu’il est au lit avec sa maîtresse… Une tante vient s’occuper des fillettes, et aussi de la grand-mère paralysée. Une servante, presque aussi dévouée que bavarde, l’aide dans ses tâches.
Ana sourit rarement, même quand elle joue avec ses sœurs. En fait Ana a une autre vie, une vie à côté, celle des souvenirs, les vrais et ceux qu’elle s’invente, souvenirs d’un passé récent, qui tournent tous autour de sa mère, mère adorée par elle, et bafouée par son père. Ana pense aussi avoir, grâce à une poudre mystérieuse, pouvoir de vie et de mort sur ceux qui l’entourent. Pouvoir qu’elle n’hésite pas à exercer, mais qui se révèlera illusoire à ses propres yeux…
Cria cuervos est l’un des plus beaux films de Carlos Saura, un film envoûtant sur lequel plane l’ombre de la mort et qui pourtant dégage un charme, une grâce radieuse, qui tient beaucoup à la présence extraordinaire d’Ana.
Ana, c’est une silhouette fragile, un petit visage immobile où vivent, presque fixes, deux grands yeux sombres. C’est une ombre menue qui glisse, insomniaque, toujours présente, de nuit, de jour, qui observe, enregistre, et parfois agit. C’est tout le malheur de l’enfance étouffée, saccagée. Simplement parce que les adultes sont durs, fermés, médiocres. Parce que rien ou presque ne peut s’accorder avec sa sensibilité. Parce qu’elle a vu les « grands » mentir, s’avilir, souffrir et mourir. Mais la mort n’est sans doute pas, pour elle, définitive. C’est une sorte de remède lorsque la vie est trop horrible.
L’interprétation est magnifique : Géraldine Chaplin bien sûr, mais surtout la petite Ana Torrent, yeux immenses et insondables, présence têtue et fragile, innocente et manipulatrice…