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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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NAYOLA

José Miguel RIBEIRO - film d'animation Portugal 2022 1h23 VOSTF - Scénario de Virgilio Almeida, d’après la pièce de théâtre A Caixa preta de José Eduardo Agualusa et Mia Couta. Pour les enfants à partir de 13 ans.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

NAYOLAPour avoir eu la chance d’assister à une projection scolaire de Nayola devant 200 collégiens bretons, votre serviteur a été très heureusement surpris par leur extraordinaire attention durant la projection et par leur participation passionnée à la rencontre qui a suivi. Preuve que tout esprit un tant soit peu curieux et disponible peut, quelque soit son âge (pas avant 13 ans quand même), être captivé par ce récit animé qui rend compte de la guerre d’Angola, ce terrible conflit qui a endeuillé 30 ans durant, jusqu’au début des années 2000, ce coin méconnu d’Afrique australe autrefois sous domination portugaise. Un conflit avouons le totalement ignoré de la plupart d’entre nous.

L’opiniâtre et talentueux cinéaste José Miguel Ribeiro, adaptant et élargissant le propos de la pièce de théâtre A Caixa preta de José Eduardo Agualusa et Mia Couta, fait le choix de raconter cette guerre à travers un double récit à deux périodes (1995 et 2011) et de l’incarner à travers trois générations de femmes : Lelena la grand mère, Nayola la mère, dont on va suivre la recherche désespérée de son mari disparu au cœur des combats, et Yara la fille, jeune rappeuse rebelle dans un pays en paix mais en proie à la répression d’un régime autoritaire. Les deux récits s’interpénètrent intelligemment autour de la période contemporaine, où la vie de la jeune adolescente et de sa grand mère va être bouleversée quand une nuit, un mystérieux visiteur masqué va pénétrer dans leur modeste maison et faire resurgir le passé.
Le scénario met en valeur la jeune génération, celle qui n’a connu que très peu la guerre et aspire à l’émancipation, et montre à quel point les séquelles du conflit sont encore bien vivantes. Et la mise en scène, brillante, mêle des séquences très mouvementées, très spectaculaires, exprimant bien la tension des scènes de guerre, et un travail pictural magnifique qui s’apparente à la peinture symboliste car le récit réaliste du conflit et de la situation politique est traversé par des échappées évoquant la spiritualité et la cosmogonie de l’animisme encore présent en Angola, où les animaux et la lune ont toute leur place.

Petit bijou autant dans le récit que dans la forme, fruit d’un long travail préparatoire de cinq ans, Nayola – coproduit par les talentueux Bretons de JPL films (à qui on doit le merveilleux Louise en hiver) – est officiellement le premier film d’animation de l’histoire du cinéma portugais. Bravo ! Et pensez à rester jusqu’au bout du générique pour savourer le merveilleux titre de Bonga, vétéran de la musique angolaise.