LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance avant 13h : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

Soutenez Utopia Palmer

SEPT HIVERS À TÉHÉRAN

Steffi NIEDERZOLL - Iran / Allemagne 2022 1h37 VOSTF - avec la participation de Zar Amir Ebrahimi (l'actrice de Les Nuits de Mashhad, Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 2022)...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SEPT HIVERS À TÉHÉRANUn film essentiel, qui résonne très fort avec le combat vital des femmes iraniennes…
Nous sommes en 2007 à Téhéran, et la vie de la jeune Reyhaneh Jabarri va basculer. Jeune décoratrice, elle va être victime d’une tentative de viol perpétrée par un chirurgien qui prétendait vouloir l’embaucher pour aménager son nouveau cabinet médical. Dans sa lutte pour se défendre, Reybaneh se saisit d’un couteau et tue son agresseur. Elle est immédiatement arrêtée, les policiers ne veulent rien savoir de ses explications et la malmènent au contraire pour lui faire avouer la préméditation. Et le long cauchemar de la jeune femme et de sa famille, sa mère, son père et ses sœurs, va commencer et durer sept ans, avec au cœur un procès à charge où la mise en cause de la moralité islamique de la famille semble plus importante que la véracité des faits, et au bout du compte une condamnation à mort puis l’interminable attente de l’exécution ou d’une hypothétique grâce. La réalisatrice allemande Steffi Niederzoll a eu vent de cette histoire quand les ONG à travers le monde ont tenté d’organiser la mobilisation pour sauver Reyhaneh Jabarri.
C’est en Turquie, où ils étaient bloqués dans leur tentative d’exil vers l’Allemagne, que la réalisatrice a rencontré pour la première fois une partie de la famille de Reyhaneh (le père est toujours retenu en Iran). À partir des documents exfiltrés secrètement d’Iran par la mère, la réalisatrice allemande a pu construire son film : images des comités de soutien iraniens tournées clandestinement, notamment des images du procès ou des quelques manifestations devant les prisons où a été incarcérée Reyhaneh, lettres et textes de la jeune femme lus par Zar Amir Ebrahimi . Ont été ajoutés les témoignages des parents et sœurs ainsi que ceux d’une codétenue libérée depuis.

Ce qui frappe, c’est la détermination et l’intelligence de la jeune femme, qui sait plus ou moins au fond d’elle-même que son sort est scellé, la banalisation de la peine de mort (à un moment, la mère vient supplier aux portes d’une prison des nouvelles de sa fille et un des geôliers dit avoir assisté à une vingtaine d’exécutions la veille mais qu’elle n’en faisait pas partie) et l’absurdité kafkaïenne de la justice iranienne où tout repose sur la loi du Talion et le pardon espéré de la famille de la victime. L’effroyable réalité, c’est l’implacable sexisme du système judiciaire de Téhéran pour qui le viol ne peut en aucun cas être une circonstance atténuante. L’effroyable réalité, c’est qu’à aucun moment Reyhaneh Jabarri n’a été considérée par ses juges comme une victime mais toujours comme une criminelle. L’effroyable réalité c’est que les criminels, ce sont ses juges.