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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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SUBLIME

Écrit et réalisé par Mariano BIASIN - Argentine 2021 1h40VOSTF - avec Martin Miller, Teo Inama Chiabrando, Azul Mazzeo, Joaquin Arana...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SUBLIMEÀ choisir : plutôt l’amitié ou plutôt l’amour ? Et pourquoi pas les deux, tiens ? Quand ils ne jouent pas de la gratte avec les autres lurons de la bande une fois les cours terminés, les jeunes garçons du film passent leur temps à ricaner et se taquiner, à taper du pied dans leur ballon rond sur le sable ou à boire des bières en cachette tout en s’amusant au jeu dangereux du « tu préfères ci ou ça ? », qui place chaque joueur devant un choix cornélien très difficile à trancher… Mais Manuel, lui, affronte un autre dilemme, intérieur, encore plus inextricable : dire ou ne pas dire à Felipe qu’il est tombé amoureux de lui. Cette fois-ci, rien n’est binaire, tout est nuance et complexité. L’adolescent le comprend vite mieux que quiconque. Entre amourettes volatiles et ruptures soudaines telles qu’elles existent à cet âge-là, Manuel ne se sent pas à sa place. Il paraît préoccupé, inquiet, les pensées ailleurs. Lorsqu’un vieux van détérioré se mue en nid douillet bercé de guirlandes lumineuses afin que sa copine et lui profite d’une nuit en amoureux, il préfère lever les yeux au ciel, ou plus exactement vers le plafond pour y contempler une photo scotchée de Felipe. Au fil des jours et des nuits, les songes dans lesquels il imagine son meilleur ami somnoler à ses côtés se font de plus en récurrents. Sa petite sœur, qui dort dans la même chambre, ne manque pas de le lui le rappeler, il en parle même dans son sommeil. Très vite, balbutier dans les bras de Morphée ne suffit plus. À défaut de trouver les mots, du moins de les dire, la colère prendra le dessus, jusqu’à ce qu’il commette une bêtise qui risque de tout compromettre… Plus tôt dans le film, alors que Felipe, seul dans sa chambre, sèche sur les paroles d’une chanson qu’il doit composer pour le concert organisé par la bande, Manuel vient à sa rescousse et imagine les paroles du premier couplet : « Je t’attendrai sur la plage, je ne sais pas si tu me trouveras ».

Le premier long-métrage de l’Argentin Mariano Biasin sonde la quête et l’accomplissement de soi à la période de l’adolescence, de même qu’il examine les méditations liées à l’éveil sentimental. Thème cher au réalisateur, déjà mis en scène dans l’un de ses courts métrages, Fabrizio’s initiation (2015), tout comme l’est celui de la musique, lui-même étant compositeur et membre d’un groupe. Il réussit ici parfaitement à synchroniser les deux matières sur une partition subtilement élaborée, qui sonne juste. Tel qu’il le souligne dans sa note d’intention : « à la base de l’histoire, la musique, comme boussole, comme guide, comme refuge, comme moyen d’apprentissage ». La sobriété de la mise en scène et l’efficacité du scénario n’empêche pas pour autant de nous faire éprouver toute une gamme d’émotions. À la fois doux et rock, réconfortant et fougueux, Sublime promet de vous rester dans la tête !
(R.J., magazine V.O.)