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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...

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Séance unique le mercredi 20 décembre à 18h30 suivie d’une rencontre avec le réalisateur Emmanuel Roy, animée par Frédérique Hammerli, professeure de cinéma. En partenariat avec La Grande chamaille. Vente des places à partir du lundi 11 décembre.

JE NE SAIS PAS OÙ VOUS SEREZ DEMAIN

Emmanuel ROY France 2023 1h03

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)


Reem est médecin généraliste au Centre de Rétention Administrative de Marseille. Des hommes se succèdent devant elle. Arrêtés sans titre de séjour, enfermés dans le CRA, leur vie est suspendue et personne ne peut prédire où ils seront envoyés demain. Auprès d’eux, Reem tente de tenir une ligne de soin, de respect et d’écoute. Derrière la porte de sa salle de consultation, ces hommes se confient et leurs récits révèlent le quotidien de cet instrument central de la politique migratoire française.

Les récits qui débarquent dans ce cabinet racontent une détresse physique et morale indéfinissable à laquelle l’institution ne donne aucune réponse. Ce centre semble servir à broyer les imaginaires d’une vie possible en France et les quelques récits qui nous parviennent suffisent à raconter toute la violence de la politique migratoire française. À chaque nouvelle consultation, Reem répète : « Je ne suis pas la police, je suis l’hôpital. » Mais que faire face à un monde qui a choisi la police comme institution majoritaire ? Ici, c’est la police qui est le mieux outillée et dont l’idéologie domine. Par la répression et l’autorité abusive. La médecin doit alors sans cesse réinvestir son engagement et soigner au sein d’un lieu dans lequel on ne peut pas aller bien. Reem est en quelque sorte enfermée là elle aussi, avec cette contradiction, ce non-sens qui la limite et qui la piège. Cadre serré, le cinéaste reste rivé sur Reem, respectueux de l’anonymat des patients détenus qu’elle reçoit. Eux sont de dos, en amorce du plan. Mais la caméra devient une présence témoin indispensable et l’adresse au médecin dévie peu à peu vers cette caméra que certains détenus finissent par chercher pour que leurs histoires et leurs discours sortent d’ici avant eux. Alors que Reem répète sans cesse que cet endroit n’est pas normal, le film tente quelque part de chercher quelques subsistances de la normalité. Peut-être dans l’inquiétude du regard de la médecin étrangère à ce lieu, ce piège bien cadré, où l’on reste pour dépérir. (Clémence Arrivé - Cinéma du réel)