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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...

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LE BONHEUR EST POUR DEMAIN

Brigitte SY - France 2023 1h39 - avec Laetitia Casta, Vincent Bonnard, Béatrice Dalle, Guillaume Verdier, Coralie Russier... Scénario de Brigitte Sy, Christine Dory et Frédéric Serve.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE BONHEUR EST POUR DEMAINIl est des cinéastes singuliers, qui font revivre pour notre plus grande joie une esthétique de cinéma, un univers que l’on croyait presque oubliés du grand écran. Des cinéastes qui creusent un sillon qu’ils suivent sereinement, sans dévier. Brigitte Sy, longtemps visage connu devant la caméra, notamment de séries télé à succès (on l’a vue entre autres aux côtés de Corinne Masiero dans des épisodes de Capitaine Marleau), est passée derrière la caméra après une expérience bien particulière : celle d’avoir été confrontée à l’univers carcéral, qui l’a marquée à jamais. Lors d’un atelier théâtral en prison qu’elle dirigea durant 10 ans, elle tomba amoureuse d’un détenu qu’elle finira par épouser. Ce sera dans la foulée son premier film quasi autobiographique, Les Mains Libres dans lequel Brigitte Sy fait interpréter son rôle par la merveilleuse et regrettée Ronit Elkabetz. S’ensuivra le beau L’Astragale, adapté du roman autobiographique d’Albertine Sarrazin, l’histoire, à la fin des années 1950, d’une jeune délinquante en cavale sauvée temporairement par un beau et mauvais garçon avant d’être poussée à tapiner sur les trottoirs parisiens. Dans les deux cas une histoire d’amour impossible, contrariée par la prison qui brise tous les espoirs d’avenir. Avec à chaque fois une vision assez romantique, les grincheux diront passéiste ou surannée, du monde des voyous au grand cœur et de leurs belles, dans un style que n’auraient pas renié Gabin et Duvivier.

Si l’Astragale était filmé dans un noir et blanc qui convenait parfaitement à l’époque de son récit, Le Bonheur est pour demain (à ne pas confondre avec le formidable et trop méconnu film des années 60 d’Henri Fabiani, drame social situé à Saint-Nazaire qui permit à Jacques Higelin de faire ses débuts de comédien) brille des couleurs néon propres au milieu des années 90. En l’occurrence ce sont les néons d’un vidéo-club que tient la trop belle Sophie (Laetitia Casta, lumineuse et au-dessus de la mêlée), une jeune femme dont la vie s’étiole aux côtés d’un mari jaloux et peu attentionné. Jusqu’au jour où débarque Claude (Damien Bonnard), viril mais pas macho, séduisant et drôle : le coup de foudre est immédiat. Mais voilà, Claude, qui aide sa mère malade (Béatrice Dalle), est un bandit des petits chemins qui survit grâce à de modestes forfaits… jusqu’au braquage de trop qui va le conduire derrière les barreaux, a priori pour de nombreuses années.
En suivant ce trio de deux femmes et un homme devenus indissociables – une très jolie amitié se crée entre Sophie et la mère de Claude –, tous les trois magnifiquement campés, Brigitte Sy décrit bien la passion dévorante qui unit les amants séparés, une passion qui va pousser Sophie à commettre l’impensable pour la petite commerçante qu’elle est.

Tragédie sentimentale et policière filmée avec une sincérité qui nous embarque, Le Bonheur est pour demain décrit avec une authenticité impressionnante le vécu de ses femmes de taulards dont la vie est dans cet insupportable suspens, où l’espoir est devenu illusoire et l’avenir ne passe que par le sacrifice de soi.