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La Paix, éternelle Utopie ?
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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Justine Triet parle d’or
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Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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YURT

Écrit et réalisé par Nehir TUNA - Turquie 2023 1h56 VOSTF - avec Doga Karakas, Can Bartu Aslan, Ozan Çelik, Tansu Biçer...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

YURTUne délicate entrée en adolescence dans la Turquie des années 1990, retracée par ce premier long métrage maîtrisé et attachant.
Après L’Innocence de Kore-Eda il y a quelques mois, qui faisait rejouer selon trois angles différents la même histoire pour que surgisse sa vérité dans un dernier et bouleversant segment, c’est au tour de ce premier film turc d’accomplir, plus ou moins, le même geste. Si Yurt n’a pas la structure de L’Innocence, il est lui aussi travaillé par un souci formel permanent (noir et blanc léché, ritournelle musicale entêtante…) dont la pose impeccable pourrait faire croire à un pur exercice de style. Il n’en est rien tant le film laisse longtemps ses images imprimées dans nos têtes…

Bien moins cadré que ses plans à la composition millimétrée, Yurt se révèle volontairement ambigu et mental dans la façon dont il cartographie ses espaces disjoints. D’un côté, le dortoir d’un pensionnat religieux (le « yurt » du titre), où le jeune Ahmet, 14 ans, suit aux côtés d’autres garçons les enseignements de l’islam. De l’autre, l’école laïque où il s’efforce de préserver secrète sa double réalité. En 1996, année où il se déroule, Yurt dépeint un pays pris en pleine bataille idéologique entre laïcs inspirés d’Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne, et religieux. En se basant sur ses propres souvenirs, le cinéaste Nehir Tuna fait de son personnage le réceptacle de ces tensions politiques, adoptant une allure de relâchement malgré la violence de la répression. Par son attitude, Ahmet ne cherche ni la rébellion, ni la validation de ses pairs mais incarne une idée de l’adolescence lucide et inspirée par la sédimentation du désir – comme pour L’Innocence, il faut attendre un peu pour que Yurt se dévoile entièrement…
Enfin, le film ne serait pas le même sans son jeune comédien Doğa Karakaş, omniprésent, dont chaque expression suffit à produire de foudroyants ravissements.