MON C.E. ROULE POUR UTOPIA

METTEZ VOTRE PUB
DANS LA GAZETTE !


NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Groupe ( >30p.) : 3,50€
TARIF étudiants, lycéens, collégiens, demandeurs d'emploi, bénéficiaires du RSA : 4,50€ (sur présentation d'un justificatif). PASS CAMPUS : 4 euros. Paiement CB, Chèque ou Espèces.

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

LA GAZETTE UTOPIA 327 DU 15 MAI AU 18 JUIN 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 327 DU 15 MAI AU 18 JUIN 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 326 DU 10 AVRIL AU 14 MAI 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 326 DU 10 AVRIL AU 14 MAI 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 325 du 28 FÉVRIER AU 9 AVRIL 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 325 du 28 FÉVRIER AU 9 AVRIL 2024...

LA GAZETTE UTOPIA 324 du 24 JANVIER AU 27 FÉVRIER 2024
  ... Lire LA GAZETTE UTOPIA 324 du 24 JANVIER AU 27 FÉVRIER 2024...

Soutenez Utopia Palmer

NOUS, LES LEROY

Écrit et réalisé par Florent BERNARD - France 2024 1h43mn - avec Charlotte Gainsbourg, José Garcia, Lily Aubry, Hadrien Heaulmé, Luis Rego...

Du 15/05/24 au 28/05/24

NOUS, LES LEROYLes Leroy, derrière leur nom pourtant fort répandu, ont cela d’unique qu’ils sont tous nuls pour communiquer les unes et les uns avec les autres mais aussi pour se comprendre mutuellement et même pour tout simplement s’entendre. Quand un membre de la famille fait une bourde, se montre, maladroit ou agressif, ils finissent toujours par se dire « c’est normal, on est des Leroy », comme si cette fatalité comique était inscrite dans leurs gènes. Le résultat, c’est qu’après vingt ans de mariage et presque autant de parentalité, le couple de Sandrine (Charlotte Gainsbourg) et Christophe Leroy (José Garcia) bat de l’aile, et pas qu’un peu. Fatiguée de la routine, de cette impossibilité à communiquer et de porter seule la charge des enfants, Sandrine veut divorcer, mais Christophe est déterminé à lui faire changer d’avis. Son plan : passer un week-end tous ensemble à visiter les lieux et moments importants de leur histoire familiale. Nous, les Leroy devient alors une sorte de road-movie – aussi brinquebalant que la voiture louée pour l’occasion –, qui voit se succéder les tentatives du père, toutes plus bancales les unes que les autres, pour raviver une flamme visiblement éteinte chez sa compagne. Tout ça sur fond de ronds-points, d’aires d’autoroute, de Buffalo Grill : le choix et l’utilisation de ces décors d’une assez désolante banalité sont l’une des forces insoupçonnées du film…

Nous, les Leroy est une comédie douce-amère qui balance en permanence entre la drôlerie et la gravité. Et c’est d’ailleurs au cœur des moments de crise qu’affleurent les blagues les plus cinglantes, frôlant parfois le malaise volontaire. Chaque personnage, les deux parents comme les deux ados, a son propre arc narratif et ses propres relations aux autres. Ils sont tous drôles et touchants à leur manière, dans leurs défauts, leurs maladresses. Les anecdotes romantiques de Sandrine et Christophe témoignent de leur complicité et font rire les enfants, leurs mésaventures les rapprochent et leurs disputes les laissent exprimer ce qu’ils ont sur le cœur. Tout au long du film, on n’est jamais seulement dans la comédie, ni dans le drame, toujours dans les deux à la fois, et c’est ce qui fait sa crédibilité. De fait, le récit est grandement autobiographique : Florent Bernard (qui signe ici son premier long-métrage) nous donne un récit personnel, sincère et réussi.
Nous, les Leroy s’autorise par ailleurs plusieurs sketchs, sans jamais qu’ils soient gratuits. Ils apportent toujours aux personnages une remise en question ou une prise de conscience. Dans ces scènes, Florent « FloBer » Bernard, qui a fait ses armes sur Youtube, fait intervenir nombre de ses collègues et amis, et fait ainsi se rencontrer la comédie française « classique » (incarnée en particulier par les deux acteurs principaux) et l’humour d’internet, dans un mélange étonnamment efficace. José Garcia en looser magnifique, Lily Aubry en cadette réservée, sur-protégée et en recherche d’attention, Hadrien Heaulmé en jeune adulte s’apprêtant à quitter la maison pour les études, et enfin Charlotte Gainsbourg en mère épuisée, sous pression, qui voit chaque canette qu’elle essaie d’ouvrir lui péter au visage… font de Nous, les Leroy avant tout un film de personnages, complexes, défaillants donc attachants.