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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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EN AVANT-PREMIÈRE

Également au programme - LA TERRE DES HOMMES

Mardi 20 juillet à 20h30, la projection sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur Emmanuel Courcol, l'acteur David Ayala et Irène Muscari, coordinatrice culturelle du service pénitentiaire d’insertion et de probation 77. Vente des places à partir du jeudi 8 juillet.

UN TRIOMPHE

Emmanuel COURCOL - France 2020 1h46 - avec Kad Merad, David Ayala, Lamine Cissokho, Sofian Khammes, Pierre Lottin, Marina Hands... Scénario d’Emmanuel Courcol, Thierry de Carbonnières, Jean-Louis Benoît et Khaled Amara, inspiré d’une histoire vraie.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

UN TRIOMPHEÉtienne endosse sa vieille parka et s’embarque dans de longs trajets en train, en bus, en métro, parfois pour se rendre à des castings, mais le plus souvent pour aller donner des cours de « team-building » ; pour celles et ceux qui ne parleraient pas le langage de la start-up nation chère à notre président : de cohésion d’équipe. Et c’est bien cela dont il va s’agir dans ce film : d’équipe, de bande, de collectif, de troupe. Mais pas n’importe quelle troupe. Car Étienne (Kad Merad, impeccable) est comédien. Et quand son ami Stéphane, directeur d’une grande salle subventionnée en banlieue, avec lequel il a longtemps travaillé, lui demande de le remplacer pour animer un atelier théâtre en prison, il accepte aussitôt.



Le voici qui découvre alors l’univers carcéral, avec ses badges, ses portes blindées, ses longs couloirs grillagés, ses codes et ses détenus qui ont plus envie de se marrer que de devoir apprendre par cœur Le Lièvre et la tortue. Car pour Jordan, Patrick, Alex, bientôt rejoints par Moussa, Kamel et Boiko, ces cours de théâtre sont l’occasion de voir autre chose que les murs de leur cellule, de faire passer le temps, de s’évader.
Étienne décide alors d’abandonner les fables de la Fontaine et propose à sa petite bande de viser plus haut : ce ne sera rien de moins que de s’attaquer à En attendant Godot de Samuel Beckett, pièce cultissime mais certes pas commode qu’il a lui-même jouée avec Stéphane vingt ans auparavant. Le combat est lancé et il est de taille, car Étienne n’a pas l’intention de s’arrêter au travail d’expression théâtrale entre les murs de la prison, il veut que ses taulards joue la pièce de Beckett pour de vrai, sur une vraie scène, devant un vrai public. Il faut des autorisations, convaincre Stéphane de leur prêter son théâtre, puis s’assurer l’approbation active de la directrice du centre de détention, tout cela en maintenant le moral et la motivation de la troupe, qui connaît des hauts et des bas… Les obstacles sont nombreux mais Étienne ne lâche rien. Il le fait pour ses « élèves », auxquels il s’attache, auxquels il sent qu’il peut vraiment apporter quelque chose. Il le fait aussi pour lui, parce que c’est l’occasion de renouer avec les planches, et de prendre une sorte de revanche. Par le passé, il a dû emmerder pas mal de gens de la profession, qui le trouvaient sans doute testard et mégalo, mais cette fois c’est bien grâce à sa pugnacité et à son sale caractère qu’il peut réussir dans son entreprise passablement casse-gueule, il faut bien le dire…

La force et le charme d’Un triomphe résident dans le mariage heureux de la chronique sociale et de la comédie. Un triomphe émeut autant qu’il fait rire. Et on est d’autant plus emballé quand on apprend que le scénario est inspiré de l’expérience bien réelle menée dans les années 80 par le metteur en scène suédois Jan Jönson : savoir qu’une histoire aussi réjouissante ne relève pas de la seule fiction, ça fait chaud au cœur !