Chiche, on achète… Tous ensemble, pour que Rosmerta continue !
L’association Rosmerta est un centre social autogéré pour jeunes réfugiés, qui occupe depuis décembre 2018 un bâtiment du diocèse, au centre d’Avignon. Rosmerta lance une SCI (Société Civile Immobilière) citoyenne pour acheter sa propre maison. Rejoignez l’aventure !L’objectif est de recueillir ...
La LDH, attaquée, appelle au combat pour les libertés et la démocratie
Le ministre de l’intérieur menace de lui supprimer ses subventions, la première ministre lui reproche ses « ambiguïtés », d’autres polémistes de droites extrêmes leur faisant écho.Si on peut reprocher quelque chose à la LDH, c’est la constance de ses positions et de ses combats. Créée en 1...
UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...
Augmentation en vue…
Voilà, c’est maintenant, on ne peut plus reculer. Tout augmente, Utopia doit s’y résoudre aussi. Plus de cinq ans (octobre 2017, la fois d’avant c’était mai 2013) que nos tarifs sont inchangés. Malgré l’inflation, la crise des subprimes, les sécheresses, les inondations, le mildiou, la dispari...
Écrit et réalisé par François PIROT - Belgique 2022 1h43 - avec Jérémie Renier, Suzanne Clément, Samir Guesmi, Jean-Luc Bideau, Jackie Berroyer...
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Sans l’avoir prémédité puisqu’il a été écrit avant la crise sanitaire, ce film à l’humour doux nous replonge quelques mois en arrière, quand, au sortir du long enfermement, l’humain avait comme retrouvé le fil fragile qui le lie à Dame Nature. C’était certain, gravé dans le marbre : dans ce « monde d’après », nous allions éprouver à nouveau le sens de l’authenticité telle qu’elle nous est généreusement offerte par un coucher de soleil, une odeur de printemps ou la chaleur de bras aimants. On y croyait vraiment : dans ce monde-là, la vie serait moins frénétique et on arrêterait de faire comme le hamster dans sa roue ; on travaillerait moins mais mieux, on prendrait le temps de profiter de la vie. Un monde moins consumériste, plus fraternel, plus écolo… Laissons à chacun l’opportunité de faire le point sur ce qu’il reste aujourd’hui de toutes ces bonnes résolutions… et revenons à nos forêts.
Vivre à côté d’un bois, même petit, peut avoir parfois de bien étranges conséquences.
Prenons Mathieu par exemple… Chef de chantier sur de gros projets immobiliers, Mathieu est perpétuellement sous tension : les galères liées aux imprévus qui chamboulent le calendrier et font exploser les budgets, les équipes qu’il faut coordonner et ne jamais froisser, un patron d’une autre époque, paternaliste et colérique, qui se plaît à prendre consécutivement la posture de la victime, du persécuteur ou du sauveur. Côté vie personnelle, ce n’est pas tout à fait un long fleuve tranquille non plus : sa femme Catherine a décidé de le quitter et bientôt, il faudra vendre la maison, leur maison, dont il avait lui-même supervisé les travaux. Aujourd’hui, il ne prête plus guère attention aux autres ou aux choses, à part bien entendu à son smartphone dont il est, comme bon nombre de ses congénères, l’esclave consentant.
Bref, Mathieu en a gros sur la patate. Un après-midi d’été où il tente de se calmer en tondant mécaniquement – dans tous les sens du terme – sa pelouse, il croise le regard d’un cerf, animal altier et à la présence symbolique forte puisqu’il est, dans de nombreux contes et récits (et chez Miyazaki), le pont entre deux mondes. Le cerf, arrivé là comme par miracle, semble lui souffler au creux de l’oreille :« suis-moi ! ».
Et Mathieu va le suivre… comme aimanté par cette nature si belle, si forte et tellement apaisante qu’il n’a jamais pris le temps de vraiment voir ni apprécier. Tout son corps va être à l’affût, sortant d’un long engourdissement dont il n’avait pas conscience, réveillant tout doucement ses cinq sens et son cœur, débloquant le verrou de son âme. Et pendant que Mathieu s’ouvre ainsi à la vie et à lui-même, le monde tout autour va être lui aussi saisi d’un bouleversement, d’un changement d’axe, comme un heureux dommage collatéral : Catherine décide enfin de ne plus être la femme raisonnable et posée qu’elle a toujours incarnée en suivant l’appel d’un coup de cœur ; Guy, le patron irascible, va réaliser qu’il serait peut-être temps de baisser la garde et d’oser montrer sa vulnérabilité ; Stéphane, le voisin et ami, va prendre conscience qu’à force de ne jamais prendre de décisions, il passe peut-être à côté de sa vie…
Mêlant en toute légèreté le conte philosophique et le voyage initiatique, distillant au passage un petit souffle fantastique bienvenu, Ailleurs si j’y suis nous invite à faire une pause. Sans tumulte, sans intellectualisation malvenue, sans radicalité ni dans le propos, ni dans la forme, c’est un film doux et sauvage à la musicalité envoûtante qui donne envie de regarder autrement la beauté simple qui nous entoure et qui a tant à nous offrir.
Allez, suivez le cerf !