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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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CRIA CUERVOS

Écrit et réalisé par Carlos SAURA - Espagne 1976 1h49 VOSTF - avec Géraldine Chaplin, Ana Torrent, Concheta Perez... LE PLUS BEAU FILM DE CARLOS SAURA, QUASI-MYTHIQUE, EN COPIE NEUVE !.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

CRIA CUERVOSAna a huit ans, une sœur aînée, une sœur plus jeune. Leur mère est morte. Au début de l’action, son père, officier, ancien des légions franquistes, meurt en pleine action, alors qu’il est au lit avec sa maîtresse… Une tante vient s’occuper des fillettes, et aussi de la grand-mère paralysée. Une servante, presque aussi dévouée que bavarde, l’aide dans ses tâches.
Ana sourit rarement, même quand elle joue avec ses sœurs. En fait Ana a une autre vie, une vie à côté, celle des souvenirs, les vrais et ceux qu’elle s’invente, souvenirs d’un passé récent, qui tournent tous autour de sa mère, mère adorée par elle, et bafouée par son père. Ana pense aussi avoir, grâce à une poudre mystérieuse, pouvoir de vie et de mort sur ceux qui l’entourent. Pouvoir qu’elle n’hésite pas à exercer, mais qui se révèlera illusoire à ses propres yeux…

Cria cuervos est l’un des plus beaux films de Carlos Saura, un film envoûtant sur lequel plane l’ombre de la mort et qui pourtant dégage un charme, une grâce radieuse, qui tient beaucoup à la présence extraordinaire d’Ana.
Ana, c’est une silhouette fragile, un petit visage immobile où vivent, presque fixes, deux grands yeux sombres. C’est une ombre menue qui glisse, insomniaque, toujours présente, de nuit, de jour, qui observe, enregistre, et parfois agit. C’est tout le malheur de l’enfance étouffée, saccagée. Simplement parce que les adultes sont durs, fermés, médiocres. Parce que rien ou presque ne peut s’accorder avec sa sensibilité. Parce qu’elle a vu les « grands » mentir, s’avilir, souffrir et mourir. Mais la mort n’est sans doute pas, pour elle, définitive. C’est une sorte de remède lorsque la vie est trop horrible.
L’interprétation est magnifique : Géraldine Chaplin bien sûr, mais surtout la petite Ana Torrent, yeux immenses et insondables, présence têtue et fragile, innocente et manipulatrice…