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Chiche, on achète… Tous ensemble, pour que Rosmerta continue !
L’association Rosmerta est un centre social autogéré pour jeunes réfugiés, qui occupe depuis décembre 2018 un bâtiment du diocèse, au centre d’Avignon. Rosmerta lance une SCI (Société Civile Immobilière) citoyenne pour acheter sa propre maison.  Rejoignez l’aventure !L’objectif est de recueillir ...

La LDH, attaquée, appelle au combat pour les libertés et la démocratie
Le ministre de l’intérieur menace de lui supprimer ses subventions, la première ministre lui reproche ses « ambiguïtés », d’autres polémistes de droites extrêmes leur faisant écho.Si on peut reprocher quelque chose à la LDH, c’est la constance de ses positions et de ses combats. Créée en 1...

UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...

Augmentation en vue…
Voilà, c’est maintenant, on ne peut plus reculer. Tout augmente, Utopia doit s’y résoudre aussi.  Plus de cinq ans (octobre 2017, la fois d’avant c’était mai 2013) que nos tarifs sont inchangés. Malgré l’inflation, la crise des subprimes, les sécheresses, les inondations, le mildiou, la dispari...

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La séance du mercredi 22 mars à 19h30 sera suivie d’une rencontre avec Gaëlle Bourges, chorégraphe et danseuse, qui donne corps aux figures oubliées de l’Histoire des Arts. En collaboration avec la Garance-Scène nationale de Cavaillon et l’école supérieure d’art d’Avignon. Vente des places à partir du 10 mars. Le film sera programmé jusqu’au 3 avril.

SOIS BELLE ET TAIS-TOI

Delphine SEYRIG - France 1976 1h51 -

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SOIS BELLE ET TAIS-TOI« Sois belle et tais-toi ! » Utilisée pour dénoncer la soumission à laquelle on assigne souvent les femmes, cette injonction ouvre le film de Delphine Seyrig. Célèbre comédienne, Delphine Seyrig est également une féministe emblématique des années 1970. Elle mène les entretiens avec l’aide de Carole Roussopoulos et Johanna Wieder et interroge vingt-trois actrices d’âges et de nationalités différents.
Les questions portent sur leur métier, leur expérience, leur position : auriez-vous choisi ce métier si vous aviez été un homme ? Quels sont les rôles dévolus aux femmes ? Quelles images ces rôles renvoient-ils des femmes ? Quels rôles des actrices de cinquante ans peuvent-elles espérer jouer ? Avez-vous des amies actrices ?
À travers la mosaïque de leurs réponses se dessine l’impitoyable sexisme dominant l’industrie cinématographique. Dans ce monde du “cinéma fait par des hommes et pour des hommes”, ces derniers occupent tous les maillons de la chaîne : scénario, réalisation, production, distribution, critique. Une surreprésentation qui influe sur les images véhiculées, l’amplitude des personnages, la perpétuation des stéréotypes. Outre la médiocrité des rôles envisagés (ingénues, prostituées, femmes dépressives, voire domestique lorsque la comédienne est noire), ces femmes soulignent l’absence totale de sororité. Jugées en permanence sur leur physique, confrontées à des partenaires hommes nettement plus âgés qu’elles, maintenues dans des rôles indigents, ces femmes dessinent un panorama glaçant de leur métier.
Au fil de ces témoignages, l’injonction du titre – celle qu’adresse le cinéma à toutes les actrices – est brisée, mise à sac. Ce n’est plus une comédienne qui se tait, ce sont plusieurs qui parlent, et les expériences personnelles ainsi collectées, confrontées, révèlent que les oppressions subies excèdent le cadre individuel. Nous assistons en direct à une politisation du domaine privé, à la désignation d’un système sexiste et patriarcal à partir de souvenirs intimes, soit à une mise en œuvre du fameux « le personnel est politique » défendu par les féministes.
Si le propos de départ est très ciblé, le documentaire dépasse son sujet et raconte quelles places, non seulement dans le cinéma mais plus largement dans le monde, les femmes occupent dans ces années-là. Au-delà du constat sexiste, il ouvre des pistes d’une saisissante actualité, en se terminant sur cette parole d’Ellen Burstyn : « En cet instant même, c’est la planète Terre qu’il faut sauver. Ce film annonce le début du changement de ce qui doit se produire sur cette planète sans quoi il n’y aura plus de planète. » D’après Caroline Châtelet pour(D’après Caroline Châtelet pour Images de la culture)