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Le blog des profondeurs...
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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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LE PARADIS

Zeno GRATON - Belgique 2022 1h23 - avec Khalil Gharbia, Julien de Saint-Jean, Amine Hamidou, N’Landu Lubansu... Scénario de Zeno Graton et Clara Bourrea.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

LE PARADISJoe, placé loin de sa famille en centre éducatif fermé, partage avec une dizaine de camarades d’infortune un destin au quotidien millimétré par des rituels immuables : le réveil brutal d’un coup dans la porte, les cours, les ateliers de pratiques artistiques (un extraordinaire atelier de rap révèle la rage rentrée de Joe) qui parfois le passionnent, comme celui où il découvre le jeu de la lumière photographique avec une simple lampe magique. Mais ce sont aussi les contraintes et les brimades : le cachet d’anxiolytique prescrit chaque jour, la lampe braquée pendant la nuit sur les adolescents endormis et, à la moindre incartade ou dispute violente, la privation de sorties, si chères à ceux qui ont encore une famille ou une relation amoureuse. Joe devrait sortir dans trois semaines mais une envie soudaine d’ailleurs, en l’occurrence une simple balade pour voir l’horizon de la mer du Nord, peut compromettre son futur passage en autonomie…
Et puis arrive au centre William, un garçon aussi beau que fracturé intérieurement, et c’est un impossible amour qui naît, avec pour seules perspectives des étreintes brèves dans une arrière-cuisine ou au creux d’un sous-bois quand ils parviennent à échapper au parcours d’un cross en forêt. Le reste du temps, ils sont insupportablement séparés par les murs de leurs cellules. Comme le rappelle l’éducatrice, cet amour ne pourra être vécu qu’une fois à l’extérieur, libres.
Le Paradis est d’abord le beau portrait de jeunes garçons dont la vie a été fracassée dès l’enfance, qui cultivent une fraternité bouleversante, doublé d’un puissant plaidoyer anti-carcéral : malgré les efforts déployés par des éducateurs qui font réellement de leur mieux pour construire l’avenir des adolescents, le destin de ceux-ci est souvent inéluctable face à une administration judiciaire implacable et une société normative qui les rejette sans essayer de comprendre leurs écarts de conduite…
Mais c’est aussi un superbe film homo-érotique qui n’est pas sans rappeler le très beau Great freedom de l’allemand Sebastian Meise, sorti l’an dernier, qui racontait le destin tragique du dernier prisonnier allemand condamné pour homosexualité. Avec au cœur du film ce dilemme : vaut-il mieux la liberté en solo ou l’amour au cœur de l’enfermement ?