La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...
LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...
Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ?
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...
UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...
Séance le mardi 12 décembre à 20h30 suivie d’une rencontre avec le réalisateur Francis Fourcou. Vente des places à partir du 1er décembre.
(voyages en pays osage et occitan) Francis FOURCOU - France 2023 1h40VOSTF - Avec Isabelle François, Chelsea Tayrien Hicks...
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
C’est un pont gigantesque, démesuré, indestructible, mais pourtant à hauteur d’homme, que jette le film de Francis Fourcou par-dessus l’Atlantique. Un pont aux fondations solidement ancrées dans la terre, dans les terres, un pied en Occitanie et un pied au cœur des grandes plaines du comté de Pawhuska, tout là-bas en Oklahoma. Le comté de Pawhuska, c’est la terre des Osages, « natifs américains », qui y vivent depuis des siècles et des siècles et ont, comme tant d’autres tribus indiennes, tant bien que mal survécu aux vagues de colonisation, aux guerres, aux déplacements forcés, aux massacres… y perdant au fil du temps, de ségrégation en discrimination, les fondements de leur culture, de leur langue et de leur Histoire. Une problématique à laquelle sont sensibles, de l’autre côté du pont et de l’océan, les veilleurs qui s’efforcent contre vents et marées (et contre une normalisation, un nivellement scolaire) de garder vivace une langue dite d’Oc, longtemps menacée d’extinction. Et le pont lui-même, l’ouvrage d’art, c’est l’incroyable histoire du voyage en 1829 d’une petite poignée d’indiens Osages à Montauban – et de la solidarité d’une ville qui permit leur retour en terre indienne… Histoire jamais tout à fait oubliée, au nom de laquelle on croise chaque année des Osages à Montauban, comme on chante le Se Canta occitan dans les pow-wows en Oklahoma.
Sur les pas d’Isabelle, chanteuse occitane, le film nous emmène à la découverte du comté de Pawhuska – et parallèlement, suit les traces de Chelsea, poétesse osage, à la découverte des montagnes occitanes. Au gré d’un passionnant va-et-vient transatlantique, se croisent les bisons revenus dans la réserve Tallgrass et les vaches d’Aubrac sympathisantes ; les calandretas occitanes et les maternelles osages ; le Chef Standing Bear, Montségur ou la mémoire du massacre de Wounded Knee… Entre les deux peuples des liens se font jour, des similitudes de plus en plus évidentes, des luttes communes. Hasard des calendriers, on croise fugacement le souvenir laissé par l’équipe de Martin Scorsese, qui vient de finir dans les mêmes lieux le tournage de Killers of the Flower Moon, qui raconte un épisode particulièrement sombre de l’histoire du peuple Osage.
Ce voyage croisé, fait de magnifiques rencontres et de vibrants témoignages, offre une belle réflexion sur ce qui forme une nation et ce qui la maintient vivante. Sur l’importance de la langue et du combat mené contre sa disparition, car « les langues sont dépositaires et vecteurs de culture, de savoir, de valeurs et d’identité, dont la perte représente un appauvrissement pour l’humanité tout entière » (Unesco). Nous sommes embarqués dans l‘édification de ce formidable pont, prémices d’une internationale utopique, unissant, des deux côtés de l’Atlantique, deux peuples autochtones dans un grand élan de fraternité.