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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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RIDDLE OF FIRE

(conte de feu) Écrit et réalisé par Weston RAZOOLI - USA 2023 1h53 VOSTF - avec Lio Tipton, Charles Halford, Skyler Peters, Phoebe Ferro, Lorelei Olivia Mote, Charlie Stover, Andrea Browne, Rachel Browne... Pour les enfants à partir de 12 ans. Film épatant pour tous publics.

Du 17/04/24 au 14/05/24

RIDDLE OF FIREYoupi ! c’est le printemps et, pour fêter ça, on vous propose un film absolument jubilatoire qui peut rassembler et emballer toutes les générations à partir de douze ans. Riddle of fire, pépite venue du Midwest profond, c’est un strike ! Le croisement improbable autant que réjouissant entre Le Club des cinq, Les Aventures de Tom Sawyer et Stand by me, pour ne citer que le plus beau de ces films américains des années 1980 qui offraient aux ados et pré-ados du rêve et de l’aventure sans les prendre pour des andouilles. Le tout mixé avec un peu de néo-western, d’imaginaire fantasy néo-médiéval, et une pincée de la folie d’un Michel Gondry (on ne manque jamais une occasion de le répéter : on est fan de Microbe et gasoil !).



Nous sommes au fin fond des confins montagneux et forestiers de l’Utah et du Wyoming et, malgré le temps magnifique qui illumine les pinèdes et les lacs du coin, trois gamins d’une dizaine d’années n’ont qu’une envie : tester leur nouvelle console et le jeu cultissime d’heroic fantasy qui va avec. Mais, au moment où l’impatience est à son comble… patatras ! Ils se rendent compte que le code a été modifié par leur mère, alitée, qui en a marre – comme toutes les mères du monde – de voir ses gamins scotchés devant un écran alors que dehors le soleil est doux et le vent itou. Après moult tractations, un marché est passé : les mômes doivent rapporter une tarte aux myrtilles (qui hâtera sa convalescence : maman est gourmande), en échange de quoi elle leur révélera le code. Qu’à cela ne tienne, ils enfourchent leur mini-moto cross, s’arment de leurs fusils de paintball (les pistes de l’Utah ne sont jamais sûres) et – hardi petit ! –- foncent à la boulangerie. Mais sacrebleu, la boulangère est malade ! Nos aventuriers en culottes courtes doivent donc préparer la tarte eux-mêmes avec la recette secrète qu’elle a accepté de leur confier, une recette qui impose d’utiliser des œufs tachetés. Dont la dernière boite a été achetée au drugstore par un cowboy peu accommodant qui semble faire partie d’une inquiétante secte… C’est le point de départ d’une aventure immense et pleine de dangers.

Le résumé de l’intrigue vous laisse dubitatif ? Pas grave ! Laissez-vous porter par l’énergie, la poésie et le sens de l’absurde de cette réjouissante comédie d’aventures à la mise en scène ludique et pleine de suspense, qui est au passage un hommage joyeux à la liberté et à la malicieuse intelligence des gamins de familles plus ou moins dysfonctionnelles.
Au-delà du scénario rocambolesque convoquant comme on l’a déjà dit plusieurs genres, au-delà du jeu excellent des jeunes acteurs qui doivent faire face à une géniale méchante gourou, il faut souligner l’inventivité et la beauté des images, merveilleusement rehaussées par l’utilisation rare du 16 mm qui donne ce grain unique, très années 80, et permet de retrouver les inoubliables « couleurs Kodak » de jadis. Weston Razooli compare d’ailleurs (à juste titre) le 16 mm à la peinture à l’huile – qu’il oppose à la peinture acrylique du numérique… Le tout généreusement nappé d’une musique « dungeon synth », sorte de metal électronique inspiré par les jeux de rôle médiévaux fantastiques, qui donne son côté envoûtant et parfois inquiétant aux aventures de nos héros en herbe. Jeunes de tous les âges, accourez, c’est un régal !

Ndlc : le public du Festival de Cannes, tout professionnel et sérieux qu’il est, ne s’y est d’ailleurs pas trompé quand, au beau milieu de la projection du film et au tournant d’une situation des plus tendue entre les enfants et les méchants, toute la salle s’est levée d’un seul homme, encourageant, saluant du poing et partageant ainsi le triomphe des gamins du film. Grandiose !