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La Paix, éternelle Utopie ?
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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Justine Triet parle d’or
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Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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ENYS MEN

Écrit et réalisé par Mark JENKIN - Angleterre (Cornouailles) 2022 1h31 VOSTF - avec Mary Woodvine, Edward Rowe, John Woodvine, Flo Crowe...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

ENYS MENEn cornique, langue ancienne encore parlée en Cornouailles, « enys men » signifie « île de pierre ». C’est effectivement sur la falaise rocheuse d’une île inhospitalière que nous invite le premier plan. Le seul être humain en vue est une femme en ciré rouge éclatant qui prend des mesures (température, nature du sol…?) et observe avec minutie une fleur, miraculeusement accrochée au sol malgré les vents impétueux.
Elle est botaniste et sa vie est réglée comme du papier à musique : sa sortie d’observations, son thé quotidien, son échange via une radio grésillante avec ses collègues du continent, son coucher à l’heure où tombe la nuit, pour économiser le peu d’électricité fournie par un vieux groupe électrogène. Chaque jour ressemble au précédent, d’autant que dans ces territoires océaniques, les températures varient peu. Et puis d’étranges phénomènes commencent à survenir…

Ce qui frappe d’abord dans ce très beau et envoûtant Enys men, c’est l’esthétique et le grain de l’image, qui pourraient faire croire que le film a été tourné dans les années 1970, période où est censée se dérouler l’action. Mark Jenkin a filmé en 16 mm, jouant des couleurs saturées et du rendu de l’image sur pellicule. Au vu des événements qui s’accélèrent (d’étranges femmes en costume traditionnel semblent observer de loin la botaniste, des murmures se font entendre depuis des mines abandonnées…), on comprend que le réalisateur s’inscrit dans la « folk horror », ce genre anglo saxon des années 60-70 immortalisé par le génial The Wicker man, programmé chez nous il n’y a guère. Le film installe ainsi, tout en subtilité et sans aucun effet horrifique, une ambiance de plus en plus inquiétante, reposant sur l’isolement de la protagoniste et son face-à-face permanent avec un environnement à la fois gigantesque et hostile, qu’elle essaie de maîtriser en l’étudiant mais qui s’impose progressivement comme trop grand et trop sauvage pour elle. Et on sent planer au-dessus du film tous les mystères des légendes celtiques…