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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...
Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117 Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...
Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...
Également au programme - ATLANTIQUE - BURNING OUT, dans le ventre de l'hôpital - CENTRO HISTORICO - CONTRE TON COEUR - INTERVENTION DIVINE - J’IRAI CRACHER SUR VOS TOMBES - LA BATAILLE D’ALGER, UN FILM DANS L’HISTOIRE - LA CHINE EST ENCORE LOIN - LE CINÉMA DE BORIS VIAN - LES DUPES - OFF FRAME - PHOTOS D’IDENTIFICATION - RÉSISTANTES - TECHNOBOSS - WASTE LAND
Jeudi 20 Février 2020 à 17h
LA CLASSE OUVRIÈRE C’EST PAS DU CINÉMA : Au secours, mon hôpital est en danger !
en présence du réalisateur Nicolas Philibert
en partenariat avec le Département Hygiène, Sécurité et Environnement de l’Université de Bordeaux
Intervenants : Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, porte-parole de l’Association des Médecins Urgentistes de France, Fanny Vincent, post-doctorante à l’INSERM-CERMES3, chercheuse associée au CENS-Université de Nantes, co-auteure de La Casse du siècle - À propos des réformes de l’hôpital public.
Écrit et réalisé par Nicolas PHILIBERT - documentaire France 2018 1h45mn -
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Grâce à une qualité de regard qui est la marque des grands cinéastes, grâce à une attention de chaque instant (c’est le cas de le dire !) aux êtres, aux situations, aux lieux, chaque nouveau film de Nicolas Philibert est une aventure délicate qui nous conduit dans les coulisses de notre propre monde. Souvenez-vous de La Ville Louvre, Le Pays des sourds, La Moindre des choses, Être et avoir, La Maison de la radio : chacun est l’occasion d’un périple passionnant, d’un voyage en terre inconnue alors même qu’on croyait connaître le sujet abordé, l’univers exploré. Le plus souvent on découvre avec passion des gens ordinaires, qui font taire leur ego, qui s’effacent derrière leur tâche, qui, à leur modeste mesure, réenchantent le monde, le rende un peu meilleur.
Dans ce nouvel opus, il est question des infirmières, ces soignantes de l’ombre, ou plus précisément des infirmières en formation : elles sont chaque année des dizaines de milliers à se lancer dans les études qui leur permettront d’accéder à ce métier qu’elles ont choisi. Il est aussi question des futurs infirmiers mais nous parlerons de tous au féminin, nous ferons – tout comme le réalisateur – une entorse à la grammaire, car si le masculin l’emporte dans la langue française, il est incontestables que les seringues sont tenues ici majoritairement par des mains de femmes. Leurs gestes paraissent déjà si fluides et naturels qu’on n’imagine guère ce qu’ils représentent d’efforts et d’apprentissage . Ce sont des parcours de combattantes qui débutent donc dans des Instituts de Formation en Soins Infirmiers (ici celui de la Croix Saint Simon). On entre en catimini parmi celles qui vont nous étonner par leur acharnement à vouloir obtenir le droit d’exercer un métier qui ne sera jamais rémunéré à la hauteur de sa pénibilité ni de ses lourdes responsabilités. Les salariées du secteur médical affrontent chaque jour la fragilité de l’humaine condition, elles se doivent d’apprendre sans relâche un métier qui exigera d’elles une attention de chaque instant.
Patiemment, avec beaucoup de douceur, mais sans faire de cadeau, les professeurs, infirmières elles-mêmes, montrent, expliquent, transmettent aux élèves les bons gestes, scrutent chaque détail, traquent inlassablement les plus infimes erreurs… Malgré les éclats de rire qui fusent par moments, l’humour qui permet d’exorciser les peurs, aucune n’oublie qu’entre leurs mains se trouve la vie. Puis vient l’heure aussi excitante que terrible, après s’être exercées sur les mannequins, de prodiguer des soins à de véritables personnes. On pénètre alors dans l’hôpital, ce lieu qui unit soignants et malades dans un même combat, même si les enjeux ne sont pas également partagés.
Progressivement, on s’attache à celles que la caméra suit avec un respect complice, montrant avec pudeur juste ce qu’il faut de courage, d’angoisses, de douleurs, de doutes… afin qu’on s’identifie à chaque personne croisée. Et de ces petits croquis pris sur le vif, de cette somme de sourires bienveillants, de ces larmes lâchées ou retenues, prend forme un magnifique portrait collectif lumineux, qui donne foi en l’humanité.
« Depuis un moment je tournais autour de l’idée d’un film sur ce sujet, quand la providence m’a envoyé faire des repérages : en janvier 2016, une embolie m’a conduit tout droit aux urgences puis dans un service de soins intensifs. Ça a été le déclic. Une fois requinqué, j’ai décidé de faire ce film, en hommage aux personnels soignants, en particulier aux infirmières et infirmiers. » N. Philibert