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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

L’ARMÉE DES 12 SINGES

(Twelve monkeys) Terry GILLIAM - GB / USA 1995 2h09mn VOSTF - avec Bruce Willis, Madeleine Stowe, Brad Pitt, Christoper Plummer, David Morse... Scénario de David et Janet Peoples, inspiré par le film La Jetée de Chris Marker.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

L’ARMÉE DES 12 SINGESÀ l’origine de L’Armée des douze singes, il y a d’abord le désir d’un producteur américain qui entend adapter en long-métrage le film La Jetée (1962), du réalisateur français Chris Marker. Ce court métrage de 28 minutes, succession de photographies en noir et blanc commentées en voix-off, nous plonge dans un scénario de science-fiction où la Terre, détruite par une troisième guerre mondiale, est devenue inhabitable. À Paris, les quelques rares survivants se réfugient dans les souterrains de la colline de Chaillot, où des scientifiques se livrent à des expériences et font voyager leurs cobayes dans le temps afin de trouver dans le passé une solution aux maux du présent.
Le film de Terry Gilliam reprend cette trame. En 2035, la Terre a été ravagée par un mystérieux virus, supposément libéré par une organisation terroriste de défense des animaux appelée l’« Armée des 12 singes ». Dans les sous-sols d’un New York déserté et revenu à l’état sauvage, subsiste une micro-société concentrationnaire qui, pour trouver un remède au virus, envoie ses prisonniers à la recherche d’informations dans le passé. James Cole (Bruce Willis), est l’un d’eux. Il va devoir repartir en 1996, quelques jours avant que l’épidémie n’éclate. Mais il faudra plusieurs tentatives car la science est capricieuse, pour ne pas dire erratique. Ainsi, Cole est d’abord propulsé en 1990, puis dans les tranchées de la guerre de 1914-1918, faisant des allers-retours incessants entre présent et passé. Ajoutez à cela un rêve qui le hante, motif du film comme il l’était de La Jetée, et le pauvre homme a de quoi perdre la raison. Mais le fou n’est pas nécessairement celui que l’on croit…

Cinéaste visionnaire, auteur et réalisateur du mythique et orwellien Brazil, Terry Gilliam livre avec L’Armée des 12 singes une œuvre dystopique passionnante dotée d’une grande inventivité visuelle à la croisée d’Enki Bilal ou des premiers livres de J.G. Ballard. Comme dans nombre de ses films, Terry Gilliam oppose l’aveuglement scientifique, bureaucratique, technologique à l’imaginaire et au rêve. Un propos qui dénonce l’absurdité du fonctionnement du monde qui nous entoure jusqu’à l’aliénation programmée des individus.
Si les thèmes abordés dans L’Armée des douze singes résonnent encore très fort aujourd’hui, à l’instar d’un Soleil vert ou d’un Blade Runner, nul doute qu’il faut aussi (re)voir le film pour la virtuosité de sa réalisation, son sens du rythme, son indémodable esthétique steampunk, et le jeu impeccable de ses acteurs et actrices. Et puis pour une fois, chose rare dans les années 1990, Bruce Willis ne campe pas un héros viril inoxydable. Son personnage de Cole est pétri de doutes, désorienté, faillible, et l’acteur livre sans doute ici l’une de ses meilleures interprétations.

(D’après Fabien Benoit – Usbek & Rica)