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SAGE-HOMME

Jennifer DEVOLDÈRE - France 2023 1h40mn - avec Melvin Boomer, Karin Viard, Tracy Gotoas, Bruce Dombolo, Steve Tientcheu, Claire Dumas...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

SAGE-HOMMEIls sont 1%. Un tout petit pour cent de gars, dans un univers quasi exclusivement féminin. On se demande bien pourquoi… ce n’est tout de même pas seulement cette fichue blouse rose, qui rebute tant les garçons aspirant à soigner leurs contemporains. Mais le fait est : dans le concours de médecine, rares sont les candidats qui choisissent d’emblée de s’orienter en maïeutique – ou l’art de pratiquer les accouchements. Un métier traditionnellement « de femme », assez mal considéré, peu valorisé dans la hiérarchie médicale. Une orientation que d’aucuns choisissent par défaut, faute de mieux, espérant profiter ensuite d’une passerelle qui leur permettra de se réorienter vers la « vraie » médecine. Ainsi Léopold.

« Sage-homme suit le parcours de ce jeune étudiant ayant échoué pour la deuxième fois au concours d’entrée en médecine, et qui s’inscrit par dépit dans le cursus de sage-femme. Mais il ne le dit pas à son père, qu’il perçoit comme un macho, et aussi sans doute par souci de ne pas décevoir cet homme veuf, ex-flic, agent de sécurité, qui élève seul ses quatre garçons. Cette fois-ci, pas de mère célibataire partant faire les ménages à 4 heures du matin : visiblement, la réalisatrice aime inverser les rôles.

Voici donc Léopold débarquant la boule au ventre à l’école de sage-femmes, seul garçon au milieu des jeunes filles, rechignant à enfiler sa blouse couleur layette. Il lui faudra un peu de temps pour apprécier ce métier, et la mue se fera grâce à l’apprentissage qu’il effectue au côté d’une sage-femme de caractère et expérimentée : Nathalie ne ménage pas son nouvel étudiant, mais au moins lui donne-t-elle sa chance, en lui confiant des responsabilités. Léopold découvre, contre toute attente, quelques instants d’émerveillement – la naissance d’un enfant, les premiers soins – après des heures stressantes de travail. Son mentor va au passage lui enseigner deux ou trois choses sur le plaisir féminin, lors d’une scène assez cocasse.

Le film de Jennifer Devoldère n’est certes pas le premier à traiter, sous la forme du drame ou de la comédie, des coulisses d’une maternité… Sage-Homme ne déroge pas au genre, traitant l’air de rien des sujets de société, comme la place du père (qu’il en fasse trop ou pas assez), l’engagement de la responsabilité des équipes lorsqu’un accouchement se passe mal, souvent par manque de moyens. La réalisatrice nomme les choses et les montre dans leur crudité : voici une tête de bébé qui sort d’un vagin, un placenta, etc. En revanche, elle module les émotions, équilibrant les ressorts comique et tragique du récit, sans chercher forcément à tirer des larmes dans les moments difficiles.
Sage-homme est un terme qui n’existe pas en réalité. Car on dit « le sage-femme » quand le métier est exercé par une personne de sexe masculin, le mot « femme » désignant celle qui accouche, et « sage » la personne qui l’accompagne. Saluons le jeune acteur qui joue Léopold, Melvin Boomer, révélé dans la série de Katell Quillévéré et Hélier Cisterne, Le Monde de demain, où il interprétait le rôle de JoeyStarr. Passer du rap à la table à langer, ce n’était pas gagné. Melvin Boomer incarne avec grâce une masculinité douce, laquelle ne tombe pas du ciel, mais se construit peu à peu et advient par la découverte du métier – sans doute est-ce la dimension politique la plus importante du film. De manière inattendue, cette comédie traite du climat social, de l’importance des rapports humains. » (entre les guillemets, texte de Clarisse Fabre, Le Monde)