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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Dimanche 15 OCTOBRE 2023 à 20h15

LUNE NOIRE


Cinéma de genre, Exploitation, OFNI, auteurs borderline... Séance mensuelle du troisième type proposée par l’association Monoquini.
LUNE NOIRE

EVIL DEAD 2

Sam Raimi - USA 1987 1h25mn VOSTF - avec Bruce Campbell, Sarah Berry, Dan Hicks, Kassie DePaiva, Denise Bixler, Richard Domeier... Scénario de Sam Raimi et Scott Spiegel Nouvelle version 4 K Film interdit aux moins de 12 ans à sa sortie.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

EVIL DEAD 2Ash et Linda se rendent pour un séjour en amoureux dans une cabane isolée au fond des bois de Caroline du Nord, résidence du Professeur Knowby. Nulle présence humaine à leur arrivée, mais un enregistrement sur un magnétophone, tenant lieu de journal à l’archéologue, où sont récitées des incantations traduites du Necronomicon, le Livre des Morts découvert dans les ruines du mystérieux château de Kandar. Le couple ne va pas tarder à réaliser que des puissances maléfiques, promptes à s’emparer de l’âme et du corps des vivants, ont été lâchées sur terre…

Pour le retour de Lune Noire au Cinéma Utopia, la moindre des choses était d’ouvrir en grand les Portes de l’Enfer… sans se prendre non plus trop au sérieux.
En 1983, sortait le premier long métrage du tout jeune Sam Raimi, un agité du bocal de 20 ans destiné, qui l’eut cru, à réaliser deux décennies plus tard des blockbusters hollywoodiens (Spiderman, etc.). Evil Dead, film indépendant tourné en 16 mm avec un budget modeste compensé par une abondance de trouvailles techniques et d’inventions visuelles, allait devenir une référence du cinéma d’horreur des années 80 et faire les beaux jours des vidéoclubs. Ce succès commercial mondial n’échappa pas à l’attention du producteur italien Dino de Laurentiis qui, sur les conseils avisés de Stephen King, mettra plus de trois millions de dollars sur la table pour financer une suite à Evil Dead – autant dire le jackpot pour la jeune société Renaissance Pictures.
Cependant, Evil Dead II n’est pas une suite au premier opus, mais un remake qui en reprend les motifs principaux – une cabane isolée dans la forêt, un grimoire maudit, le surgissement du surnaturel, la possession démoniaque de visiteurs imprudents – en y insufflant une dimension hautement parodique. Un choix plutôt téméraire compte tenu de la référence au Necronomicon, livre sulfureux supposément écrit en l’an 730 de notre ère par le poète fou Abdul al-Hazred et que H.P. Lovecraft, l’austère écrivain de Providence, aura contribué à inscrire dans une certaine culture populaire par l’évocation récurrente de Yog-Sothoth et Cthulhu, ces entités terrifiantes régnant sur un univers parallèle au-delà de l’entendement humain. À l’instar d’autres films de la période (Re-Animator, Street trash, The Toxic avenger, Brain damage…) où les débordements gore renvoient à la frénésie psychopathologique d’un Tex Avery, Evil Dead II joue allègrement la carte du cartoon débridé. Bruce Campbell/Ash, le héros de cette épouvantable nuit sans fin, avec ses faux airs de Jim Carrey, subit une surenchère de mauvais traitements dans un monde complètement détraqué, qu’il soit aspergé de geysers de sang noir, bleu ou vert, harcelé par une main maléfique qui couine comme une souris, ou encore moqué par le mobilier doté d’une vie propre… Entre deux plans-séquences ahurissants réalisés à la « shaky-camera » (une caméra montée sur ressorts et propulsée à travers l’espace), une certaine poésie macabre arrête par instant le temps, telle cette ballerine revenue d’entre les morts qui danse sous la lune et que n’aurait pas reniée Tim Burton.
Fait rare, le merveilleux, le rire et l’effroi font bon ménage dans ce classique incontournable de Grand Guignol cinématographique.