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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

Dimanche 12 NOVEMBRE 2023 à 20h15

LUNE NOIRE


Cinéma de genre, Exploitation, OFNI, auteurs borderline... Séance mensuelle du troisième type proposée par l’association Monoquini.
LUNE NOIRE

TO LIVE AND DIE IN L.A.

(Police fédérale, Los Angeles) William FRIEDKIN - USA 1985 1h56mn VOSTF - avec William L. Petersen, Willem Dafœ, John Pankow, Debra Feuer, John Turturro, Darlane Fluegel, Dean Stockwell... Scénario de William Friedkin et Gerald Petievitch, d'après son roman. Photographie somptueuse de Robbie Muller • Musique incroyablement 80's de Wang Chung • COPIE NUMÉRIQUE – VERSION RESTAURÉE.

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

TO LIVE AND DIE IN L.A.Los Angeles, 1984. Les dollars contrefaits se ramassent à la pelle. Rick Masters, un faux monnayeur de haut vol, orchestre ce trafic. Un agent des services secrets a payé de sa vie une enquête un peu trop rapprochée. Son jeune coéquipier, le fougueux Richard Chance, se voyant adjoindre un nouveau partenaire, n’a alors plus qu’une idée en tête : piéger Masters à tout prix, quitte à basculer dans l’illégalité la plus totale, sans en mesurer les conséquences dévastatrices…

William Friedkin, réalisateur selon notre cœur, s’est éteint le 7 août dernier et Lune Noire se devait de lui rendre hommage. Pour cela, en écho à la séance Écrans Urbains, To live and die in L.A. (« Vivre et mourir à Los Angeles ») s’y prête idéalement.Fort peu goûté à sa sortie par la critique et boudé par le public, ce néo-polar d’une noirceur d’encre a au fil du temps été réévalué comme un sommet dans la carrière de Friedkin, et tout simplement comme un classique du genre. Sans doute son nihilisme, qui le rattache aux drames policiers des années 70, offrait alors une image anarchique et peu désirable de Los Angeles, à l’opposé de l’hédonisme et de l’opulence qu’en donnait le cinéma américain des années 80. En effet, nul glamour dans To live and die in L.A., mais un climat de corruption généralisée et un voile de smog sur des paysages urbains et industriels rarement filmés. Soit une approche naturaliste qu’on trouvait déjà dans The French connection, Friedkin troquant la froidure hivernale de New York pour la lumière étale de Los Angeles.
Si tous les archétypes du néo-noir sont présents (le policier justicier, la femme fatale, l’avocat véreux, le criminel insaisissable), Friedkin, comme dans chacun de ses films, confère à ces modèles une ambiguïté qui rompt avec tout manichéisme. Une dualité qui s’exprime sur un échiquier aux dimensions urbaines, avec d’une part un criminel méthodique campé par un Willem Dafoe à la fois androgyne et menaçant, et de l’autre, l’agent fédéral qui le traque, animé par une conception toute particulière de la loi : William Petersen, entre deux rôles pour Michael Mann, incarne un renégat qui se précipite la tête la première dans des situations inextricables et déclenche un chaos qui n’épargne rien ni personne. Dans ce jeu de quilles, évolue une galerie de personnages ciselés – flics, malfrats, indics – portés par un charismatique casting d’actrices et d’acteurs alors quasi inconnus.

De filatures en rebondissements terrassants, Friedkin s’impose une fois encore comme un virtuose du cinéma d’action. Sous la contrainte d’un budget serré, la majeure partie du film est constituée de premières prises, donnant aux scènes un sens aigu de l’immédiateté. Jusqu’à ce moment d’anthologie : une course-poursuite spectaculaire de huit minutes, qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie sur grand écran. To live and die in L.A. est un film qui vous saisit et ne vous lâche pas, jusqu’à la dernière image.