Chiche, on achète… Tous ensemble, pour que Rosmerta continue !
L’association Rosmerta est un centre social autogéré pour jeunes réfugiés, qui occupe depuis décembre 2018 un bâtiment du diocèse, au centre d’Avignon. Rosmerta lance une SCI (Société Civile Immobilière) citoyenne pour acheter sa propre maison. Rejoignez l’aventure !L’objectif est de recueillir ...
La LDH, attaquée, appelle au combat pour les libertés et la démocratie
Le ministre de l’intérieur menace de lui supprimer ses subventions, la première ministre lui reproche ses « ambiguïtés », d’autres polémistes de droites extrêmes leur faisant écho.Si on peut reprocher quelque chose à la LDH, c’est la constance de ses positions et de ses combats. Créée en 1...
UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...
Augmentation en vue…
Voilà, c’est maintenant, on ne peut plus reculer. Tout augmente, Utopia doit s’y résoudre aussi. Plus de cinq ans (octobre 2017, la fois d’avant c’était mai 2013) que nos tarifs sont inchangés. Malgré l’inflation, la crise des subprimes, les sécheresses, les inondations, le mildiou, la dispari...
Morten TYLDUM - GB 2014 1h55mn VOSTF - avec Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Matthew Goode, Mark Strong, Rory Kinnear, Charles Dance... Scénario de Graham Moore, d'après le livre d'Andrew Hodges.
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Le pardon royal fut accordé à Alan Turing (1912-1954) le 24 décembre 2013 par la reine Elizabeth. La souveraine britannique en finissait ainsi avec l’une des injustices les plus flagrantes du xxe siècle : la condamnation pour « indécence manifeste », en 1952, du mathématicien de génie, héros méconnu de la seconde guerre mondiale. Son crime ? Il était homosexuel. Il avait réussi à casser le code Enigma, utilisé par l’armée allemande pour ses communications secrètes et, ce faisant, contribué à la victoire des Alliés dans la bataille de l’Atlantique.
En 1952, la justice britannique avait donné à Turing le choix entre deux ans d’emprisonnement et un traitement aux hormones féminines revenant à une castration chimique. Le mathématicien choisit les injections, qui le rendirent impuissant. Le lundi de Pentecôte 1954, il croqua une pomme avant de se coucher. Le fruit ayant macéré dans du cyanure, le scientifique mettait fin à ses jours en s’inspirant de Blanche-Neige et les sept nains, le dessin animé de Walt Disney qu’il aimait tant.
Imitation game, le film de Morten Tyldum, revient sur l’extraordinaire histoire de cet homme souvent présenté comme le co-inventeur de l’ordinateur. Benedict Cumberbatch, qui l’interprète, retrouve certaines facettes de ce personnage étrange, volontiers extravagant avec ses pantalons qui ne tiennent qu’avec des bouts de ficelle, circulant à vélo un masque à gaz sur le visage pour se protéger du rhume des foins… Cependant, pour connaître avec exactitude quelle fut la vie de Turing, n'hésitez pas à lire l’ouvrage d’Andrew Hodges, Alan Turing, le génie qui a décrypté les codes secrets nazis et inventé l’ordinateur (Ed. Michel Lafon).
Turing connaît un premier moment de gloire en 1936, lorsqu’il postule l’existence théorique d’une machine programmable, capable d’effectuer très vite toutes sortes de calculs. Grâce à lui, l’intelligence artificielle vient de naître. La guerre va lui permettre de mettre en pratique ses théories. A Bletchley Park – un manoir victorien qui abrite les services de décryptage du renseignement anglais –, il s’attaque, dès 1939, à la construction d’une machine capable de percer les mystères du codage Enigma.
Avec son équipe, Turing parviendra, deux ans plus tard, à mettre au point les fameuses « bombes Turing », des curieuses machines capables, en quelques heures, de décrypter les communications entre l’état-major allemand et ses sous-marins dans l’Atlantique. Ces deux années, durant lesquelles il est devenu le véritable héros de cette petite communauté secrète, constituent la partie la plus intéressante d’Imitation game.
La suite, le fait que Turing ne puisse faire état de ses découvertes faites pendant la guerre, mais aussi l’attention soupçonneuse que les services de renseignement portent à sa vie sentimentale, est un peu trop vite expédiée dans le film. Tyldum n’insiste pas suffisamment sur cette période de guerre froide et de maccarthysme triomphant durant laquelle les homosexuels furent souvent considérés comme les « maillons faibles » des systèmes d’espionnage et de défense occidentaux. Il n'en reste pas moins que le film est efficace, excellemment interprété, et qu'on ne s'ennuie jamais devant le récit de cette histoire hors du commun.
(F. Nouchi, Le Monde)