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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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UNDERCOVER, une histoire vraie

(White Boy Rick) Yann DEMANJE - USA 2018 1h51 VOSTF - avec Matthew McConaughey, Richie Merritt, Bel Powley, Jennifer Jason Leigh...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

UNDERCOVER, une histoire vraieCette manie d'estampiller les films « d'après une histoire vraie »… En l'occurrence, telle que la raconte le film, l'histoire de Rick Wershe, le « petit blanc », le « White Boy Rick » du titre original, se confond avec celle de sa ville, Détroit, à ce moment précis de l'Histoire des États-Unis où la politique ultra-libérale menée par Ronald Reagan, comédien de séries B miraculeusement devenu Président, va plonger pour longtemps des pans entiers de la société américaine dans la pauvreté. Et cette évocation extrêmement précise, documentée, d'un passé pas si lointain est évidemment un éclairage porté sur l'Amérique contemporaine. Quelle est, d'où vient l'Amérique qui a élu Donald Trump ? De la ségrégation et du Ku-Klux-Klan, nous dit à raison Spike Lee dans BlackKklansman. Mais certainement plus encore de ce tournant des années 80 où toute une population prise dans une chute sociale vertigineuse dut suivre l'injonction d'être « de la race des lions ». Des battants. Des « winners ». À tout prix. Sec, nerveux, efficace, Undercover détourne et contourne habilement les codes du polar pour évoquer l'ascension et la chute d'un petit caïd trop vite monté en graine et fabriqué à dessein par une police fédérale bien peu morale, à ce moment d'extrême violence sociale qui a modelé pour longtemps les États Unis d'Amérique.
Et dire qu'on a bien failli passer à côté de ce bijou ! Misère ! Sorti en catimini après les fêtes, cantonné aux séances de 22h en VF dans les multiplexes périphériques – autant dire condamné d'avance… On remercie donc chaleureusement Télérama – et précisément Cécile Mury, dont l'enthousiasme nous a convaincu de remuer ciel et terre pour découvrir Undercover.

« Detroit, années 1980. Rick Wershe n’a que 14 ans lorsque le FBI décide d’en faire un indic : le gamin, surnommé « White Boy Rick » — ou « Rick le petit Blanc » — a grandi à l’est de la ville, dans l’un des quartiers les plus pauvres. Il livre régulièrement les armes que fourgue son père aux dealers noirs du coin, et traîne volontiers avec leur bande. Il a donc ses entrées chez le caïd que la police veut faire tomber. Pour parfaire sa « couverture », on force le collégien à se lancer à son tour dans le trafic de drogue. Très vite, Rick se laisse griser par ce jeu dangereux et grimpe les échelons.
« Ne cherchez pas, dans cette adaptation d’une histoire vraie, un nouvel avatar de Scarface ou des Affranchis. Même s’il respecte en partie le cahier des charges du genre criminel (règlements de comptes, soirées bling-bling et marigot politico-mafieux), ce film trace son propre chemin, du portrait saisissant d’une ville — un Detroit sinistré, ayant troqué le capitalisme industriel contre la misère, la violence et le crack — à celui d’une famille tout aussi mal en point. La grande sœur est hérissée de colère et droguée jusqu’aux yeux. Quant au père, insubmersible magouilleur et éternel perdant, il entretient avec son fils Rick une relation fervente et bancale, à mi-chemin entre l’association de malfaiteurs et l’amitié fusionnelle. Ce lien complexe, poisseux et poignant, se tient au centre du récit, porté par un Matthew McConaughey amaigri, mais toujours aussi intense, face à un nouveau venu, le jeune Richie Merritt. […] Surtout, le cinéaste filme la ville comme personne : de grands ensembles délabrés en pavillons lépreux, c’est un monstre, et une victime. Un personnage à part entière ». (Cécile Mury, Télérama)