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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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LUCIE, APRÈS MOI LE DÉLUGE

Sophie LORIDON France 2018 58 mn Tarif unique : 4,50 euros

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)


Arriver à Malfougères, à 1000 mètres d’altitude, ça se mérite ! Ce n’est pas donné à tout le monde, y survivre non plus. Au bout de la route qui serpente vers ces hauts plateaux ardéchois, on trouve une bien vieille dame, la doyenne du lieu : Lucie. À elle seule, elle représente la fin d’une époque, un mode de vie en voie de disparition. Et pourtant elle se marre ! Ses pommettes coquelicot, qui ne semblent jamais devoir se faner, laissent deviner la jouvencelle qu’elle a été : joviale, têtue, travailleuse insatiable. Polissonne peut-être ? On se plait à le croire quand elle évoque ses prétendants et les occasions ratées de se marier. Incapable de rentrer dans un moule de rosière timorée, aussi forte en besogne que ces messieurs qu’elle devait un peu trop impressionner.

À 92 ans, le regard malicieux de l’insoumise et son esprit vif nous rafraîchissent les idées tel un souffle printanier. Pourtant les occasions de jacasser se sont raréfiées au fil du temps, tant le petit hameau qui grouillait de vie paysanne s’est dépeuplé. Seule rescapée désormais, elle trône au milieu de ses hortensias et d’un bric-à-brac extraordinaire.
On se repaît de ses pensées sagaces, patinées par le temps, de ses délicieux poèmes qu’elle sème au gré des conversations. On observe attendris ses gestes devenus trop lourds, les sons familiers : la pendule qui dit oui, qui dit non, le crépitement du feu dans le poêle centenaire ou celui des biscottes dans l’éternel bol de lait.

La réalisatrice questionne, moissonne les souvenirs, émaille judicieusement le film d’images d’archives donnant à voir ce qui fut et cessa d’être. Les quatre saisons de Lucie sont touchantes, comme une ode au temps qui passe, une ode à la vie. C’est aussi un formidable témoignage d’amour et de solidarité. Quand vient le moment de partir, on quitte cette femme et ses sommets à regret.